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Libération des prisonniers politiques et retour des exilés : Tous du même avis

 Libération des prisonniers politiques et retour des exilés : Tous du même avis

S’ils sont interpellés en mars, les dates du 7 et 11 décembre 2021 représentent celles de la fin des espérances d’une issue favorable pour Joël Aïvo et Reckya Madougou. Ces candidats à la candidature de la présidentielle d’avril 2021 sont, depuis ces jours-là, condamnés à de lourdes peines. 10 ans de réclusion pour le premier et 20 pour la seconde. Depuis les appels pour leur libération ne donnent encore rien même si les espoirs sont toujours permis. Me Adrien Houngbédji a décidé d’emboiter le pas à certaines personnalités de la République pour plaider la libération de ces derniers et le retour des exilés politiques.

Depuis ce fameux mois de décembre 2021, les tractations, pressions de la communauté internationale, les instances de défense des droits de l’homme et autres se multiplient. Les organisations de la société civile s’en sont mêlées et supplient le Président de la République. Selon ces faiseurs d’opinions, le bien-être commun passe par un total apaisement du climat socio politique et surtout la mise en liberté de certains citoyens de la trempe de Aïvo et Madougou  et le retour des exilés politiques. L’ancien président Boni Yayi a fait de leur libération son cheval de bataille. Il ne cesse de plaider leur cause chaque fois que l’occasion lui est offerte lors de ses allers-retours au Palais de la Marina. Apparemment, cela n’aboutit à grand-chose. Des années que le feuilleton dure.

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Lors de la dernière rencontre avec Patrice Talon, les responsables de la formation politique Les Démocrates, le lundi 27 novembre 2023, l’actuel patron de la Marina a formellement refusé d’accorder son pardon à Reckya Madougou. « Président, je demande pardon pour Reckya Madougou. Comprenez le sens de mon pardon », plaide Boni Yayi. Face à ce plaidoyer, l’actuel locataire de la Marina exclut toute grâce présidentielle en faveur de Reckya Madougou, ancienne ministre de la Justice. « Monsieur le président Boni Yayi, je vous ai déjà dit que je ne compte pas gracier Reckya Madougou. Si les acteurs politiques ne doivent pas rendre compte de leurs actes, ce n’est pas bien (…). Laissons un code à la République. Parfois le pardon peut être une faute », a-t-il indiqué en affichant le même argumentaire par rapport aux différentes personnalités politiques béninoises qui sont exilées depuis quelques années. L’échec de la loi d’amnistie avait été prédit à cet instant précis par de nombreux observateurs.

Et si on écoutait Soglo

Dans un message émouvant adressé au chef de l’Etat le 3 mars 2023 à l’occasion du deuxième anniversaire de l’emprisonnement de Madougou et Aïvo, Nicéphore Soglo a confié que sa « défunte épouse ne s’en est jamais remise jusqu’à sa mort ». « Personnellement, je suis très déçu de ne pas avoir pu obtenir sa libération depuis deux ans et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Je me suis même laissé aller à des compromis dans le but de décrisper l’atmosphère des deux côtés sans succès », a-t-il poursuivi dans le message. En intervenant pour la libération des prisonniers, mais aussi pour le retour des exilés politiques, Nicéphore Soglo a en tête l’histoire pas si lointaine du pays. « Nous n’avons pas fait la conférence nationale [1990] pour que des gens continuent de se voir priver de leur liberté parce qu’ils sont opposés à un régime », a-t-il regretté. En effet, jusqu’à la veille de cette conférence dite celle des forces vives de la nation, un grand nombre de Béninois opposés au régime marxiste-léniniste d’alors étaient détenus dans diverses prisons du pays dont la plus célèbre était à Ségbana.

Quid de l’Eglise Catholique

Interrogé par RFI, lundi 25 décembre 2023, l’archevêque de Cotonou, Monseigneur Roger Houngbédji a affirmé que les tractations sont en cours pour un tête-tête entre l’Église catholique et le président Patrice Talon sur la situation des deux opposants. « Oui, on essaie de l’évoquer… On a aussi essayé ces derniers temps de revenir, mais c’est le problème des agendas qui ne le permettent pas très souvent. Donc, nous sommes toujours dans l’attente, mais on ne baisse pas la garde. On essaie de prendre les contacts que nous pouvons pour attirer quand même l’attention sur les actions que nous pouvons mener pour sauvegarder réellement la paix », a-t-il déclaré.

A la question de savoir : Alors, depuis la conférence nationale de Cotonou de février 1990, qui était présidée par l’un de vos prédécesseurs, Monseigneur de Souza, l’Église catholique est très impliquée dans la politique béninoise. Que faites-vous aujourd’hui dans ce sens ? Monseigneur Roger Houngbédji répond : « L’Église, ça, je dois le dire, ne fait pas de la politique politicienne. Ce n’est pas son rôle. Tout ce qu’elle essaie de faire, c’est comment entreprendre un dialogue, et donc, lorsque le bien-être de la population, reposant sur les valeurs fondamentales des droits de l’Homme, est en danger, je crois que l’Église a le devoir, c’est sa mission prophétique, d’être la voix des sans-voix et doit toujours tirer la sonnette d’alarme. Et donc, elle essaie autant que possible de garder un contact avec le pouvoir en place, autant que les agendas le permettent, pour essayer d’échanger un peu sur les situations qui prévalent dans la société ».

Ousmane Batoko à Talon

« Ça n’a ne va pas » c’est l’un des propos choc qu’il faut retenir de l’intervention de Ousmane Batoko. L’ancien président de la Cour Suprême a accordé un entretien exclusif à Eden TV. De ses relations avec le Chef de l’Etat Patrice Talon, son « nonvi » comme il l’appelle affectueusement, il a, en quelques minutes, passé au peigne fin, l’actualité sociopolitique du Bénin avec un point d’orgue sur la précarité de l’atmosphère politique qui règne autour de l’actuel locataire de la Marina.

 «  Patrice Talon et moi sommes des amis, une amitié vieille de 40 ans, je puis dire, mais nous n’avons pas de relations » a-t-il confié. Interpellé sur la déliquescence de la situation sociopolitique, il se dit dépassé.  « Monsieur le président que se passe-t-il ? Cher jeune frère que se passe-t-il ? “Il m’a toujours appelé fofo yinton’’ en Fon » dit-il pour marquer son incapacité à l’expliquer de façon objective.

Parlant du projet du Coup d’état déjoué, l’ancien président de la Cour Suprême trouve que « c’est regrettable qu’il se trouve que c’est la proximité immédiate de Patrice talon qui est mise en cause. C’est ça qui est incompréhensible » estime Ousmane Batoko qui a surtout préféré garder une certaine circonspection pour ne pas épiloguer sur les suppositions. « Lorsque le fond de ta culotte te pose un problème, nou tè wè kpo nou wé ? Lire (qu’est-ce qui te reste ?en français) souligne-t-il. Il n’a d’ailleurs pas occulté, le cas des prisonniers et exilés politiques. . « Nous savons tous pourquoi la plupart de ceux qui sont au dehors se sont exilés » a martelé Ousmane Batoko. Pour lui, la situation actuelle des libertés est un boulet qui reste en travers de la gorge de tous ceux qui ont participé à cette conférence historique. Personne ne peut se satisfaire de ce qui se passe aujourd’hui, indique-t-il.

Théodore Holo « « Je n’ai jamais été partisan de l’emprisonnement des opposants »

L’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Théodore Holo ne s’est pas aussi tu par rapport à la situation. Dans une interview accordée à Web Esae Tv, relayée par la presse locale dont la Nouvelle Tribune,  il a confié que l’emprisonnement des opposants n’a jamais été un fait qu’il approuve. Morceaux choisis !!!

« Quand monsieur Talon Patrice était en difficulté avec le président Yayi Boni, qu’il a été enfermé au commissariat, je présidais la Conférence des présidents d’institution. A la demande du président de la Cour suprême Batoko qui m’a accompagné, j’ai rencontré le président Yayi Boni pour plaider pour sa libération », s’est rappelé Théodore Holo lors de l’interview qu’il a accordée Esae Tv. « Il a donné son accord et je lui ai demandé si je pouvais informer la femme de Monsieur Talon Patrice. Il a donné son accord. Comme je ne connaissais pas sa maison, c’est Batoko qui m’a accompagné. J’ai dit à sa femme que le soir même son mari sera libéré.  Malheureusement, il n’a pas été libéré le soir-là. Il a été libéré le lendemain », a-t-il poursuivi dans sa déclaration.

Ce fut le moment pour lui de revenir sur le cas des opposants Reckya Madougou et le professeur Joël Aïvo. Pour lui, la détention des opposants politiques n’est pas un fait qu’il approuve. Aussi, a-t-il mis l’accent sur la démarche qu’il avait entreprise pour le président Patrice Talon alors qu’il était en difficulté avec Boni Yayi. « Je n’ai jamais été partisan de l’emprisonnement des opposants. Je vous ai parlé tout à l’heure de la convivialité de la compétition électorale et je vous ai parlé également du droit de l’opposition de critiquer et de faire des propositions alternatives tout en respectant l’autorité. Donc par conséquent, je suis favorable à ce que les opposants ne passent pas leur temps en prison », a-t-il martelé au cours de cette sortie médiatique qu’il a faite.

Adrien Houngbédji emboite finalement le pas

« Quand nous avions fait la conférence nationale, Kérékou 2, est-ce que vous avez appris que quelqu’un est allé en prison ou que quelqu’un est allé en exil ? Et pourtant, c’est le même Kérékou du PRPB. Quand il a changé, il est devenu un vrai démocrate. Le pays est resté en paix. Je vous dis par-là que c’est la méthode du gouvernement que vous employez qui entraîne la forme d’opposition que vous avez. Si vous faites un gouvernement de liberté, qui va se lever pour aller dire qu’il va faire un coup d’Etat ? Je voudrais dire qu’avec ce que nous avions vu cette semaine ; il faut être franc et honnête, c’est la conséquence de l’exclusion. La victime n’est pas mon ami et vous savez pourquoi il ne peut pas être mon ami. Donc, ce n’est pas la personne de l’intéressé qui me préoccupe. Ce qui me préoccupe, il ne faut pas qu’un jour, quelqu’un rentre par la droite et l’autre sorte par la gauche. Nous devons restés toujours rassemblés pour construire ensemble le pays. Donc ma conviction forte, c’est que les prisonniers politiques, il faut les sortir. Ma conviction forte, c’est que ceux qui sont en exil, il faut qu’ils reviennent. C’est comme ça que nous avions fait la Conférence nationale. J’en appelle de mes vœux à ce que nous nous retrouvions sous l’arbre à palabre, que nous mettions tout sur table, que nous discutions de ce qui nous oppose les uns aux autres, que nous trouvions les solutions qui permettent à tous les enfants du Bénin de rester ensemble pour construire le Bénin. Voilà mon rêve et voilà le rêve du PRD »

Talon peut-il enfin changer d’avis ?

Réintégrer le Bénin dans le concert des nations respectueuses de la liberté politique, c’est donc ce à quoi ces personnalités y compris la société civile invitent le président Talon. Et si le pouvoir écoutait ses conseils et agissait dans ce sens, que se passerait-il ? Suivre ces conseils et libérer les deux anciens candidats, qui n’ont même pas eu la chance de figurer sur la liste des candidats officiels, ne ferait que décrisper l’atmosphère politique et sociale. Il en est de même du retour de tous les exilés qui ne demandent qu’à venir participer à l’animation de la vie politique du pays.

Pourquoi l’homme doit pardonner aux autres ?

Afin de recevoir le pardon de nos péchés, nous devons pardonner aux autres. Pardonner aux autres nous permet de surmonter la colère, l’amertume ou le désir de vengeance. Le pardon peut guérir des blessures spirituelles et apporter la paix et l’amour que seul Dieu peut donner. Éphésiens 4:30-32 (FR courant) : « N’attristez pas le Saint-Esprit que Dieu vous a accordé. Chassez loin de vous tout sentiment amer, toute irritation, toute colère, ainsi que les cris et les insultes. Abstenez-vous de toute forme de méchanceté. Soyez bons et pleins d’affection les uns pour les autres; pardonnez-vous réciproquement, comme Dieu vous a pardonné par le Christ ».

La Rédaction

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