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Les ischio-jambiers : Un mal fréquent mais évitable

Dans les commentaires de matches de football, de rugby ou au cours d’une compétition d’athlétisme, l’on entend le reporter dire à la suite d’un arrêt soudain d’un joueur ou de l’athlète : « Il a une élongation des ischio-jambiers ». L’expression est le plus souvent utilisée lorsque l’athlète concerné tient automatiquement le haut de sa cuisse et arrête de poursuivre son effort. Eh oui, l’athlète vient de contracter une blessure dont la gravité dépend du degré de la lésion du muscle. De la manifestation au traitement des Ischio-jambiers, Toussaint Azondékon, spécialiste du domaine évoque le sujet.

« Les Ischio-Jambiers sont des muscles de la cuisse qui permettent la flexion du genou, ce sont les antagonistes du quadriceps qui lui permettent l’extension » explique le physiothérapeute Toussaint Azondékon. Il renchérit ses propos avec ceux du kinésithérapeute de sport, Julien Ullmo, qu’un « bon équilibre des muscles des cuisses avec des quadriceps et des Ischio-jambiers toniques est important pour éviter de se faire mal ». Les Ischio-jambiers sont localisés à « l’opposé du muscle quadriceps fémoral dans la cuisse » renseigne-t-il, avant de poursuivre « Mieux ce groupe de muscle part de la hanche jusqu’à l’arrière du tibia et du péroné ».

Symptômes de la rupture des Ischio-jambiers

Selon le spécialiste, il existe deux sortes de symptôme informe: les lésions bénigne et sévère. « En ce qui concerne la lésion bénigne,  il y a une légère douleur et une augmentation du volume (gonflement) de la partie touchée dans les minutes qui suivent. Quant à la lésion sévère on observe une mauvaise fonction musculaire liée à la douleur et à la faiblesse des muscles. Elle se manifeste par une douleur intense à l’arrière de la cuisse. On constate le plus souvent lors des courses que l’athlète s’arrête automatiquement dans son effort. Si c’est dans un sprint, il saute sur la seconde jambe et tombe. Il s’ensuit une ecchymose ou décoloration de l’arrière de la jambe sous le genou au cours des premiers jours. La fragilité des ischio-jambiers peut persister pendant des semaines » fait remarquer le kinésithérapeute.

Causes

De l’avis du spécialiste, ce type de blessure survient dans les sports de contact, de courses et de saut comme l’athlétisme, le football, le Rugby ou les arts martiaux. « La rupture des Ischio-jambiers est causée par un échauffement insuffisant ou inadapté et les blessures surviennent lorsque le genou s’étend  et le muscle se contracte. Il a y aussi une alimentation déséquilibrée ou une hydratation insuffisante. A ces facteurs, il faut ajouter la fatigue musculaire car elle réduit la capacité d’absorption des muscles, ce qui les rend plus sensibles aux blessures » fait observer le physiothérapeute.

Diagnostics

« Sur conseil du kiné ou du Physio, l’athlète consulte un médecin de sport » martèle Toussaint Azondékon. Le médecin « palpe ou appuie sur la partie pour constater l’existence des douleurs, la fragilité des muscles, le gonflement ou la blessure musculaire » précise-t-il. Il ajoute : « En fonction des résultats de son observation, il peut prescrire trois sortes de test de confirmation avant de lancer un traitement : la radiographie, l’IRM ou l’échographie. La Radiographie peut révéler un arrachement d’une pastille osseuse sur l’ischion. L’IRM offre les meilleures images des tissus mous, comme les muscles Ischio-jambiers ce qui permet au médecin de déterminer le degré de blessure alors que échographie permet un diagnostic de la lésion, détermine son niveau et son grade ».

Traitement

« Les premiers soins à faire sur place consistent à appliquer de la glace et un bandage de compresse sur la cuisse » conseille le spécialiste. Le médecin de sport peut « prescrire des médicaments notamment des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou Antalgiques. Les béquilles peuvent être nécessaire si la marche est douloureuse » indique-t-il.

Pour éviter ce type de blessure qui peut porter un coup à la carrière professionnelle de l’athlète, il urge de bien s’échauffer avant d’entrer en compétition. Une bonne alimentation est également conseillée.

Léopold GBEGAN

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