Le jaune, une couleur qui n’échappe à personne dans les rues de Cotonou. Les cabines téléphoniques refont leurs apparitions au bonheur de la population béninoise. Il est vrai qu’elles n’ont plus la même utilité qu’il y a 20 ans en arrière mais deviennent très importantes.
Firmin KASSAGA Une baraque en boit couverte de tôles ou une table et un parasoleil. Ce sont là les indices qui permettent de les identifier. Ces installations sont observables pratiquement à chaque 100 mètre dans les rues et ruelles des différentes villes du Bénin. Jadis utilisées pour les appels téléphoniques, ces cabines servent désormais aux rechargements mobiles parfois aux tontines et aux transferts d’argents. Au plaisir de la population, cette régénérescence limite surtout les longs déplacements de ceux-là qui souhaiteraient avoir de pareils services. «Avec ces cabines, nous ne parcourons plus de longue distance pour effectuer nos opérations», nous a confiés dame Lucie, une cliente rencontrée sur place. Outre le service de proximité qu’offrent ces cabines, elles offrent un emploi à quelques personnes comme le dit Karl, un gérant de cabine téléphonique. «Ce job me permet de faire quelques économies avec le salaire que je gagne. Pour moi, c’est un soulagement surtout qu’il est difficile de trouver de l’emploi ici chez nous. Je suis là pour le moment en attendant une meilleure offre », souligne-t-il. Autre constat, c’est la prolifération de ce type d’activité. Ce qui certainement apporte une modification esthétique dans les rues de par les couleurs qu’elles présentent. Mais c’est sans nul doute cette multiplicité qui justifie le retour d’une activité qui avait atteint son apogée mais qui renait. Jacques N. promoteur de cabine estime que les cabines téléphoniques n’ont pas disparu. «Elles ont juste pris du recul vu l’évolution technologique et nous aussi, nous avons trouvé un moyen de les adaptées à cette évolution. Pour le grand nombre de cabines que vous constatez, cela se justifie par la rentabilité du secteur sur tout avec les monnaies électroniques et pour certains les tontines», a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, il faut noter que des risques existent également dans cette activité notamment les vols. Cependant, l’apport de ces activités à la société reste l’élément essentiel en plus des revenus financiers. Un assainissement du milieu ne serait pas de trop mais en attendant la population en profite.