Jean Claude Talon : Vers une passation exemplaire à la FBT ? 

A l’issue de son quatrième mandat à la tête de la Fédération Béninoise de Tennis (FBT), une question anime le monde sportif béninois : Jean Claude Talon choisira-t-il de suivre l’exemple de ses homologues, Mansourou Arèmou (handball) et l’honorable Idrissou Ibrahima (sports boules) ? Ces derniers, une fois élus respectivement à la tête de la Confédération Africaine de Handball (CAHB) et de la Confédération Africaine des Sports Boules, ont pris une décision salutaire : quitter la présidence de leur fédération nationale  pour favoriser la relève. 

L’une des grandes réalisations de Jean-Claude Talon a été de hisser l’équipe nationale de tennis parmi les meilleures nations africaines. Grâce à une politique de formation ambitieuse et un renforcement des compétitions locales, les joueurs béninois ont pu se mesurer à des adversaires de haut niveau et décrocher une qualification historique du Bénin en Groupe II de la Coupe Davis, une première pour le pays. Cette performance témoigne des progrès accomplis en matière de structuration et de professionnalisation du tennis au Bénin. 

Au-delà des résultats sportifs, Jean-Claude Talon a œuvré pour promouvoir le tennis béninois. Plusieurs tournois juniors et séances de détection ont été organisés afin d’identifier et d’accompagner les jeunes talents. Des partenariats avec des institutions sportives internationales ont également permis d’améliorer l’encadrement technique des joueurs et surtout son projet phare qui est en cours de réalisation, la construction de l’Académie Francophone de Tennis à Avlékété. Ce qui dénote que le bilan de Jean-Claude Talon à la tête de la FBT est donc largement positif, et son leadership a permis au tennis béninois de gagner en visibilité et en crédibilité sur le plan continental. Et, élu désormais par ses pairs, président de la Confédération africaine de tennis (Cat), le 27 octobre 2023, il abat un travail de fourmi au sein de l’instance africaine.

Une décision attendue

Reste à savoir s’il suivra le modèle de départ volontaire adopté par ses compatriotes Arèmou Mansourou et Idrissou Ibrahima qui a prouvé son efficacité. Il permet d’éviter les luttes intestines et offre une transition apaisée. Le président Jean Claude Talon, en emboîtant le pas, pourrait consolider son héritage et inscrire son nom dans l’histoire du sport béninois comme un dirigeant visionnaire. La balle est désormais dans le camp de Jean Claude Talon. S’il choisit de quitter la FBT, il marquera un pas décisif vers une gouvernance sportive plus moderne au Bénin. Dans le cas contraire, les acteurs du tennis devront s’assurer que son maintien ne freine pas l’émergence d’une nouvelle génération de leaders.

Damien TOLOMISSI