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Harcèlement sexuel: Les filles en apprentissage dans la gorge du loup

 Harcèlement sexuel: Les filles en apprentissage dans la gorge du loup

La problématique du harcèlement bien qu’étant défendues par les différents organismes reste toujours en vogue et touche toutes les couches sociales, notamment les jeunes filles en apprentissage.

Si dans le milieu éducatif et professionnel des luttes sont menées dans le but d’éradiquer le phénomène du harcèlement, les filles en formation  continuent elle de subir sans voix cette pratique.

En effet, souvent approchées par les patrons d’ateliers ou les conjoints de leurs patronnes, voir certains clients et des amis de leurs formateurs, nombre de filles se voient obliger d’entretenir dans l’ombre une relation avec ces derniers. Celles qui s’opposent à une telle relation sont parfois obligées d’abandonner la formation. Par contre, en position de faiblesse et sans aucun moyen pour se défendre, les moins courageuses se laissent aller.

« C’est un grand problème pour nous les apprenties. Nous faisons face à cette pratique tout au long de notre formation et le mal, nous ne pouvons pas en parler ni dans le lieu de formation, encore moins à la maison » fait savoir Débora. Pour cette jeune fille, l’objectif est de se faire former dans le secteur de la mode, mais, elle éprouve un certain nombre de difficultés. Car depuis peu, elle doit faire face au quotidien à cette problématique du harcèlement, mais ne dispose pas de véritable moyen pour mettre fin à ce fait à son égard. « Depuis bientôt un an, un collègue à ma patronne tourne autour de moi. Je fais tout pour l’éviter mais il insiste et persiste pourtant il est marié. Le hic, il vient pratiquement chaque semaine sur mon lieu de formation. Il a proposé pour toujours m’avoir à ma patronne que certaines d’entre nous, allons bénéficier de nouvelles connaissances chez lui. Nous savons (mes collègues et moi car je leur ai dit ce que je subis) que c’est pour me rapprocher plus de lui qu’il a fait une telle proposition. Et pour cause, elle ne nous trouve pas souvent raison. Quant aux parents, ils ont du mal à nous croire et donc nous sommes obligées de résister».

Difficile donc pour ces filles de se faire entendre. Car celles qui sont courageuses en parlent mais subissent les conséquences de la règle du plus fort. C’est le cas de Dorcas, maîtresse couturière qui, il y a quelques années a dû abandonner sa formation pour échapper aux malices de son patron, « Il y a 8 ans, j’ai dû abandonner la formation vu que les exigences de mon patron étaient de trop. J’étais dans ma dernière année d’apprentissage et son envie de coucher avec moi était devenue une exigence. Ce que j’ai refusé à plusieurs reprises et il a voulu user de son pouvoir. J’ai donc décidé de partir de l’atelier sur la demande de mon mari qui était en son temps mon ami. Certaines filles ont accepté et ont eu leur attestation de fin de formation après » confie-t-elle.  Moi dira-t-elle «  j’ai dû tout reprendre à zéro et dans une autre ville avant d’avoir ce que je voulais. Car mon patron d‘alors avait un certain pouvoir dans la localité en question ».

La responsabilité de tous…

Les faits montrent donc que la pratique est ancienne et continue d’exister. Une situation que déplorent certains parents tout en invitant les filles en formation à plus de vigilance et surtout de courage pour ce qui est de la dénonciation. « Il faut décourager ces personnes qui s’adonnent à la pratique. Les filles mises à leur disposition ne sont pas des objets sexuels », a martelé Jonas, père de quatre enfants tout en exhortant les filles à ne pas céder à une telle pression. « Les filles doivent dénoncer pour sauver d’autres ».

Dénoncer, c’est aussi ce que propose dame Dorcas maîtresse couturière, « Le mal est qu’il y a des structures qui luttent contre le harcèlement dans d’autres secteurs d’activités. Malheureusement pour ce qu’il en est du milieu d’apprentissage, on ne sent pas trop leur présence », a-t-elle remarqué. Il revient aux filles indique-t-elle « de briser le silence et de dénoncer quand elles en sont victimes ». « Les parents doivent être à l’écoute de leurs enfants. Nous aussi patronnes et patrons, devons nous ouvrir à elles en leur prodiguant des conseils», propose la maîtresse couturière. « Nous ne sommes pas venues dans le milieu pour être la proie de certains hommes », fustige Christiane apprentie couturière qui dit avoir choisi la corporation de la mode par passion malgré ces diplômes et ne veut donc pas voir ce rêve détruit par “les chasseurs “.

Pour la résolution de ce phénomène, souligne Claude, un coiffeur mixte, patron d’atelier « Nous avons besoin aussi du soutien du Ministère des Affaires sociales qui fait déjà un grand travail à ce niveau. Les organisations d’artisans aussi doivent se lancer dans cette lutte pour que la donne change ».  

Firmin KASSAGA

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