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Vitiligo : Yanayin fata mai ban kunya

Comme chaque année, la communauté internationale a célébré le 25 watan yuni na ƙarshe, la journée internationale du vitiligo. Une maladie de la peau peu connue mais qui se fait de plus en plus constater chez certains.

Encore appelé leucodermie ou achromie, le vitiligo est une maladie de la peau caractérisée par l’apparition de plaques blanches sur les pieds, les mains, le visage, les lèvres ou toute autre partie du corps. Selon les dermatologues, la perte de la pigmentation c’est-à-dire la disparition des mélanocytes peut toucher toutes les parties de la peau. « Cette affection survient lorsque les cellules productrices de pigments meurent ou cessent de fonctionner », fait savoir une source.

Bien qu’étant rare au Bénin et peu connue du grand monde, cette maladie existe bel et bien. Elle peut subvenir à n’importe quel moment de la vie sans distinction d’âge et encore moins de teinte de peau. « Depuis 5 ans j’ai constaté qu’une tache blanche naissait sur la peau de mon bras. Je n’avais pas idée de la maladie en ce moment. Elle s’est par la suite répandue sur certaines parties de mon corps comme l’on peut désormais le constater », confie Octave entrepreneur. Le jeune homme à la peau noire doit désormais faire avec cette affection qui a recouvert une bonne partie de son corps. « Au début, j’étais obligé de porter des habilles à manches longues pour ne pas trop attirer les regards. Mais aujourd’hui je vis avec et peu importe ce que certains pensent » affirme-t-il.

Le vitiligo touche à l’esthétique de celui qui le porte et donne à cette personne une autre identité physique. Il peut selon les dermatologues durer plusieurs années et pour la plupart des cas toute la vie. « Un diagnostic fait rapidement permet de contrôler l’évolution de cette dépigmentation qui pour le moment reste incurable » a laissé entendre un dermatologue.

Le vitiligo, a un impact psychologique à ne pas négliger. Les personnes atteintes du vitiligo sont parfois marginalisées et victimes de critiques extérieures. « Dans mon entourage, j’essaie de résister face au regard des autres, un vrai coup psychologique », témoigne Octave. Il demande au nom des personnes atteintes de cette maladie que des mesures sanitaires soient prises pour des prises en charge et évoque la nécessité du diagnostic médical. « Si les personnes touchées par le vitiligo sont rapidement prises en charge ou même diagnostiquées le mal peut être contrôlé en attendant que l’on puisse trouver des remèdes » ajoute-t-il avant de demander des séances de sensibilisations pour mieux faire connaitre cette affection.

Firmin KASSAGA

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