Dans le Couffo, un département composé de six communes, la question des violences basées sur le genre reste une préoccupation. Des femmes et jeunes filles continuent d’être objets de violences de tout genre malgré l’arsenal juridique dont dispose le Bénin et les sensibilisations faites par l’Etat et certaines organisations de la société civile.
Dans les six communes du département du Couffo, la question de violences basées sur le genre (VBG) demeure une préoccupation. Mota, des cas de VBG continuent d’être enregistrés par les services compétents de chacune de ces communes. Selon les statistiques de la Direction départementale des Affaires sociales du Ministère de la Famille du Couffo, de janvier 2019 à juin 2021, 633 femmes et filles ont été victimes des VBG. Les communes de Djakotomey et de Toviklin viennent en tête du classement avec respectivement 156 cas et 155 cas. Lalo est la commune qui est moins touchée dans le Couffo avec 67 cas enregistrés. Dans ce département, cinq types de VBG sont fréquentes. Il y a les enlèvements et mariages précoces, les grossesses, des violences sexuelles, des violences morales et des violences physiques. C’est à Djakotomey et à Toviklin qu’on enregistre le nombre de cas élevé d’enlèvement ou de mariages précoces de filles et de jeunes femmes. Sur la période de janvier 2019 à juin 2021, 44 cas ont été enregistrés à Djakotomey et 42 ku Toviklin. Les communes de Dogbo et de Klouékanmey viennent en troisième et quatrième position avec 38 kuma 32 cas. C’est la commune de Aplahoué qui ferme la marche avec 15 cas derrière Lalo, 24 cas.
Djakotomey et Toviklin tiennent encore la palme d’or au niveau des violences physiques avec respectivement 29 kuma 12 cas. Concernant les violences morales, C’est Toviklin qui enregistre le plus de cas avec 59 mata. Cette commune est suivie de celles de Djakotomey, 35 cas et de Aplahoué, 30 cas. Kawai 5 cas enregistrés à Klouékanmey. La commune de Djakotomey a enregistré 25 cas de violences sexuelles sur les femmes. Dogbo a connu 20 cas, suivie de la commune de Lalo (16 cas), de Toviklin (12 cas), d’Aplahoué et de Klouékanmey (9 cas chacune). Au niveau des VBG en lient avec les grossesses, la commune qui a le plus grand nombre de cas est Toviklin avec 30 cas. En deuxième position, on a Djakotomey (23 cas) suivie de Klouékanmey (22cas).
Mariage précoce : une pratique à plusieurs variantes
Selon ses statistiques, le type de violences basées sur le genre, le plus en vogue est l’enlèvement et /ou le mariage précoce. Et le mariage précoce se fait de plusieurs manières. Ko dai sace-sacen ya biyo baya sannan kuma mu je mu ga iyayen yarinyar mu sanar da su ko kuma ba mu je ba.. Kuma idan yarinyar ta sami ciki, an sake ta. Les parents de la fille se rendent compte que leur fille est enceinte et espère parfois en vain que l’auteur de la grossesse vienne à eux. Ko dai ’yar tana horar da ita har ta yanke shawarar wata rana ta dauki kayanta ta shiga cikin miji. Ko dai su kansu iyayen ne suka tsara makircin su da kyau kuma suka ba da shawarar yadda masu neman za su zo su kwace yarinyar.. Wanda ya tunzura zai iya zama uba ko uwa ko kawun uba ko kawun uwa da sauransu.. Barthélémy Zinsou, shugaban mabiya addinan endogenous kuma shugaban masu aikin likitancin gargajiya na Couffo ya bayyana yadda iyaye ke da hannu wajen sace ‘ya’yansu mata.. A cewarsa, yara suna makaranta ko karatu tukuna, wasu iyayen sun fara tattaunawa da surukansu domin su zo su dauke su. Don haka, surukai suna farawa da zawarcin 'yan mata. Ba tare da 'yan matan sun fahimci komai ba, za su iya farawa da karɓar kuɗi daga waɗannan mutane. Kara, lokacin da maza za su taba 'yan mata, iyaye za su sake tashi su ce ba su san komai ba. Wani lokaci, Yarinyar tana koyo ne kuma saboda rashin wadatar iyaye, Yaron ya fara ne da ba wa yarinyar kuɗaɗe. Hanya don rinjayar yarinyar da kuma bayan, sai ya kwace yarinyar ya ce ya aure ta. Certains sont même prêts à enlever la fille et l’amener à Djidja ou à Agounan ou au Nigeria ou au Togo.
Arthur SELO (Col)