Dans le cadre du projet de mise en place d’un observatoire pour la surveillance des violations des droits des personnes albinos et travailleurs de sexe, Amnesty international Bénin a procédé à la validation de deux avant-projets de loi. Lesquels protégeront les personnes atteintes d’albinisme et les travailleurs de sexe au Bénin.
Un document comportant 9 chapitres et 39 articles. C’est ce qu’on peut retenir de l’avant-projet de loi sur la protection des personnes atteintes d’albinisme au Bénin. Durant deux jours (na 11 a 12 mars 2021) à l’Infosec de Cotonou, les associations bénéficiaires du Projet aux travaux d’amendement et de validation ont travaillé en harmonie et en symbiose pour un document presque prêt. Dans le document, on y trouve des mesures contre la discrimination, la stigmatisation sociale des albinos. A cela s’ajoutent les dispositions générales aux obligations de l’Etat, la protection, l’aide sociale, dispositions particulières concernant femmes et enfants atteints d’albinisme sans oublier les questions de la mendicité, l’insertion professionnelle, les champs d’application de la loi ainsi que les dispositions pénales. Cet atelier de validation a eu le soutien financier de l’Ambassade de France qui vise à renforcer la protection des droits humains des cibles.
A en croire Jean-Claude Dossa, le document a fait l’objet d’une large concertation. A nata bangaren, Dieudonné Dagbeto, Directeur exécutif par intérim d’Amnesty International Bénin a laissé entendre que la rédaction de l’avant-projet de loi vise à renforcer la protection des droits humains des cibles du projet qui demeurent toujours stigmatisées et marginalisées dans la société. Menene, selon ses dires, permettra de réduire leur vulnérabilité. Le représentant de l’ambassadeur de la France près le Bénin, s’est réjoui des actions menées à travers le projet en faveur des cibles. Notons que le présent avant-projet de loi se présente comme une boussole pour l’encadrement juridique de la vie des personnes atteintes d’albinisme.
Quid de la protection des droits des travailleurs de sexe…
Amnesty international Bénin a également penché ses réflexions sur la protection des droits des travailleurs de sexe au Bénin. Et c’est ainsi que les participants ont travaillé sur l’avant-projet de loi sur la sécurisation du travail des professionnels de sexe. L’objectif est de doter l’arsenal juridique du Bénin d’une loi sur la protection des droits des travailleurs de sexe. L’avant-projet de loi est composé de sept (07) titres, dix (10) chapitres et vingt-quatre (24) articles. Ce document original aborde la question de régulation de la profession de travailleur de sexe, les conditions préalables à l’exercice du travail de sexe, la sécurisation et la protection du travail ainsi que la création d’un parcours de sortie de la prostitution sans oublier les dispositions pénales et finales. A en croire le juriste-consultant, Armand Bognon et relayé par l’organe de Bar-Tito (Matin Libre), les travailleurs de sexe exercent leur activité dans un environnement de plus en plus risqué. Cet avant-projet est donc le bienvenu pour recadrer les uns et les autres sur le plus vieux métier au monde.
Patrice ADJAHO