”Wani yaro dan kasar Benin a tsaye” : Deo Gratias Kindoho ya mayar da alqalaminsa cikin rauni

Deo Gratias Kindoho (DGK) a du vague à l’âme face à ce qu’est devenu le Nouveau départ dans son essence. C’est ce que révèle ”Wani yaro dan kasar Benin a tsaye”, son 2e opuscule. Entre comparaison et raison, l’ancien journaliste de l’Office de radiodiffusion télévision du Bénin rapporte plus de deux décennies de modes de gouvernance de Boni Yayi et Patrice Talon. De son style délesté de dithyrambes, il peint un tableau pas très éclatant.

De l’admirateur et ardent défenseur de la rupture, Deo Gratias Kindoho est devenu un grand déçu des pratiques de Patrice Talon. Tout en relevant dit-il les « incohérences » entre les « professions de foi et la réalité des actes », l’ancien journaliste de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Orb) invite à travers son 2e opuscule à être « très attentif à la gouvernance du Bénin ». ”Wani yaro dan kasar Benin a tsaye” est un condensé de 534 pages d’analyses, d’actes sur la qualité de la gestion du Bénin, notamment aux plans politique et social. « Un Enfant du Bénin debout est aussi un hommage à l’Aube nouvelle, notre hymne national à travers une référence directe à son titre » confie l’auteur.

Un livre, un miroir

Loin d’être une simple comparaison des styles de gouvernance de chefs d’État ainsi que de personnalités de la scène sociopolitique béninoise, c’est une glace de rappel selon DGK. « Je les mets surtout devant leurs responsabilités et relève leur versatilité. Les incohérences entre leurs professions de foi et la réalité des actes qu’ils nous font vivre doivent être pointées du doigt » estime-t-il. L’idée d’écrire pour la postérité est née d’une volonté, celle de frapper les esprits au bon endroit. « J’ai voulu proposer aux Béninois et aux amoureux de notre pays, un voyage dans le Bénin sociopolitique à travers des faits de gouvernance rapportés, analysés et commentés durant les deux dernières décennies » dit-il avant d’ajouter que l’ouvrage est aussi « un acte de citoyenneté et un appel à la veille citoyenne ». Parlant du titre, il fait référence aux sentinelles. « Pour veiller au grain, il faut être debout. Être debout ici, c’est être vigilant, être en alerte » renseigne le journaliste chroniqueur.

Pour le journaliste écrivain le Bénin est « Plus que mal en point » sur le plan de la gouvernance politique à l’ère de la Rupture. Pis, « Il est grabataire » croit-il avec amertume. Deo Gratias Kindoho voit un horizon sombre. « Et si nous ne faisons rien pour relancer sa santé, il risque l’agonie en 2026 ». Ya kuma yi amfani da damar don nuna jin daɗinsa ga Wémènou gabaɗaya da kuma haɗin kai na Wémèxwé., les réformes politiques initiées par le pouvoir Talon « ont été conduites de manière cavalière et arbitraire pour répondre à des desseins personnels du chef de l’État. Les lois qui en ont découlé nous font courir un avenir sombre » poursuit-il avec pessimisme. Déçu mais pas déchu de ses convictions, DGK se dit prêt à refaire comme en 2016 kuma, « dans les mêmes conditions (…), le même choix parce que seuls Dieu et les mânes savent sonder les cœurs » confie-t-il.

Arnaud ACAQPO (Col)