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Tiktok : Entre narcissisme et débauche, des voix s’élèvent

Développé par l’entreprise chinoise ByteDance, le réseau social TikTok est rapidement devenu l’un des plus populaires chez les jeunes internautes, atteignant selon la plate-forme environ un milliard d’utilisateurs au troisième trimestre 2024. Sa particularité est d’offrir un cadre virtuel d’échange de courtes vidéos. Seulement qu’on y observe plus de dérives que de bonnes choses. D’où les réactions et questionnements.

Comme tous les réseaux sociaux, TikTok a avec une bonne intention. Servir les communautés du monde entier en leur offrant un cadre d’expression commune, quoique, virtuel. Un rôle que le réseau chinois joue tant bien que mal. Nombreux sont ces utilisateurs qui s’en servent pour instruire, accompagner d’autres pour acquérir des connaissances utiles. Seulement que la pègre aussi est à l’œuvre l’utilisant comme plateforme à usages pervers et détournés. On y trouve plus du culte de la personnalité. Certains passent pour ce qu’ils ne sont pas, juste pour tromper la vigilance des sots et petits esprits. Du commerce de sexe, des règlements de comptes ou apologies d’idéologies extrémistes; en veux-tu en voilà, tout y passe. Tsawon tsayi, ce sont les pseudos influenceurs ou influenceuses. Na farko, ils ne poursuivent qu’un seul but. Faire des like. Chaque instant, des contenus pervers, sans filtres, échanges de propos orduriers et menaçants. Les frontières du tolérable sont. Régulièrement, des femmes (de tout âge), sans vergogne, se permettent d’y exhiber leur intimité

De la restriction…

Si les médias conventionnels sont régis par des règles ou des filtres déontologiques, sur tiktok c’est la foire au bordel. On peut y tout faire du proxénétisme sans vraiment être inquiété. La goutte d’eau qui déborde le vase. Si ces actes manifestes de mauvaise éducation se limitaient au champ personnel, on pourrait, à la limite, accepter, sous le prétexte du ”de quoi je me mêle”. Mais nombre de publications sont des graves injures, des atteintes à la dignité de grandes personnes, à des personnalités. Vu que la jeunesse y est accessible, beaucoup s’inquiètent de son influence sur l’éducation de leur progéniture. Des appels à la restriction le déséquilibre entre contribution au bien-être collectif semble gêner de plus en plus. De nombreux voient s’élèvent donc. C’est le cas de l’artiste chanteur, aujourd’hui producteur, Richard Kakpo, plus connu sous le pseudo Richard Flash. Bien qu’imbibé dans le showbiz, le patron de la “Centrale Compagny” n’y est pas allé par quatre chemins, lors d’une interview sur BLTV pour dénoncer les dérives observées sur le réseau social chinois. A gare shi, l’accès à Tiktok doit être restreint, pour les jeunes. « Il faut bloquer TikTok au Bénin à partir de 22h pour éviter que les jeunes veillent trop tard », a proposé Richard Flash.

… À l’interdiction ?

Une réaction qui a trouvé écho favorable quelques jours, makonni, plus tard en Europe et plus précisément en Albanie où tiktok sera suspendu, du moins pour un an. Cela fait suite à des scènes de violences entre jeunes. Pis, tout serait parti de vidéos Tiktok selon les autorités de ce pays de l’Union Européenne. « Tiktok est le voyous des quartiers » a commenté le président Albanais pour justifier la décision de son gouvernement. Du côté des États-Unis, l’on tend également vers une interdiction de l’application TikTok. Ici, l’échéance est fixée au 19 Janairu 2025. Date à laquelle la célèbre application pourrait être interdite d’accès aux Américains à cause d’une saisine de la Cour d’appel fédérale des États-Unis par le gouvernement Biden.

Arnaud ACAKPO (Col)

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