Booster Direba - Zazzage Kyauta don Windows 11, 10, 8, 7

Booster Direba: Sabuntawar kyauta don Windows 11/10. Sabunta direbobi don zane-zane, USB, audio, allo, hanyar sadarwa, printer, da linzamin kwamfuta da inganci.!
Samu shi yanzu kyauta !

Booster Direba Zazzagewar Direba Booster

Al'umma: Barasa ya mamaye kasar Benin

 Al'umma: Barasa ya mamaye kasar Benin

Boire une bière est aujourd’hui le passe-temps favoris des Béninois. Alors que l’inflation touche l’ensemble des produits de grande consommation, la bière continue de couler à flots dans les bars et les lieux de cérémonies, indifférente au coût de la vie sous lequel ploient les consommateurs.

Lallai, sur les marchés, les prix des produits de grande consommation de tous les produits ont augmenté, sauf ceux des bières locales. Non seulement ceux-ci sont aujourd’hui les produits parmi les plus abordables, il n’est pas rare que les différentes marques fassent des promotions dans le but de vendre plus. Don haka, au lieu de se contenter de sa dose qui est, par exemple une seule bouteille, ces promoteurs proposent parfois trois bouteilles pour le prix d’une. Et de temps à autres, des événements spéciaux comme la fête de la bière sont organisés pour pousser les consommateurs à toujours boire plus.

Ceux qui, malgré les prix bas, n’ont pas assez de ressources, ont le loisir de se rendre dans des boutiques communément appelées « Chez Dadjè » pour s’offrir quelques doses de Sodabi, le whisky local qui se vent à 100 francs le verre. Pendant ce temps, d’autres préféreront les cabarets qui vendent du Tchoukoutou, cette bière de sorgho dont les femmes de l’Atacora ont le secret. Plus social, ces cabarets disposent des tabourets sur lesquels les consommateurs s’asseyent pour deviser.

Si toutes ces initiatives font l’affaire des vendeurs à divers niveaux, il reste que les conséquences, connues de tous, sont très néfastes tant pour les consommateurs que pour la nation entière. L’alcoolisme est un problème de santé publique et aucun pays ne peut être construit par des citoyens adonnés à l’alcool.

Face à cela, le silence des décideurs s’apparente à une forme de méconnaissance des effets néfastes de l’alcool. Mais cela peut être aussi voulu car un peuple occupé à boire n’a pas le temps de regarder de près la gestion des affaires publiques. Pour se dédouaner, les autorités devraient donc prendre le problème à bras-le-corps. Ce sont en effet elles qui détiennent la clé du combat contre l’alcoolisme. Aucune ville béninoise ne dispose de lieux de distraction digne de ce nom. En érigeant des infrastructures de cette nature, un nombre significatif de jeunes peut se détourner de l’alcool.

Pour faire face à cette situation, certains Etats ont choisi la voix fiscale en créant des taxes spéciales prohibitives. Non seulement l’argent ainsi récolté financera les programmes de santé publique mais aussi les nouveaux prix des produits empêcheront les plus pauvres de consommer excessivement.

Dans de nombreux pays, les tenanciers de débits de boissons doivent se munir d’une autorisation et ont la police du contrôle de l’âge des consommateurs. Si ces mesures ne vont pas faire cesser la consommation de l’alcool, elles ont au moins le mérite d’en contrôler la propension.

Pierre MATCHAUDO

Labarai iri daya