La Fédération Internationale des Associations de Footballeurs Professionnels (FIFPRO) ne reste pas indifférente à la situation des joueurs béninois qui font objet de la méconnaissance du principe relatif au respect des clauses contractuelles de la part de certains présidents de clubs. Dans une correspondance adressée à la Fédération Béninoise de Football, l’instance internationale s’en indigne et invite l’institution faîtière à jouer sa partition pour corriger le tir.
Dans sa correspondance en date du 30 Août et signée par son conseiller juridique principal Loïc Alves, l’instance mondiale de défense des intérêts des footballeurs professionnels se dit préoccupée par la situation que vivent certains joueurs en activité au Bénin du fait du non-respect des contrats par des responsables des clubs dans lesquels ils évoluent. « Nous venons par la présente, vous faire part de nos inquiétudes quant à la situation des joueurs professionnels évoluant au Bénin qui semble alarmante » indique la FIFPRO.
Cet état de chose devient de plus de plus récurrent. C’est pour cette raison que la structure interpelle les autorités en charge de la gestion du football béninois. « Trop souvent, il nous a été rapporté par les joueurs que les contrats signés entre les clubs et les joueurs ne sont pas respectés. Les joueurs font donc face à des situations irrégulières d’impayés de salaires et donc de précarité » s’indigne l’association à travers la note tout en situant la responsabilité de la Fédération Béninoise de Football dans cette situation. « A cela s’ajoute la complexité voir l’impossibilité de faire valoir leurs droits puisque la FBF ne dispose pas d’une chambre de résolution des litiges conforme aux conditions posées par la FIFA » déplore-t-elle.
Aussi faut-il noter le refus des clubs de remettre une copie du contrat à leurs employés. Ce qui complique davantage la vie aux joueurs au moment de vouloir se défendre par des voies légales. Du coup, « l’attractivité du championnat est impactée négativement ». Au regard de tout ceci, l’association internationale des footballeurs professionnels invite les décideurs du football béninois à « engager des discussions avec l’UNFPB puisque toutes ces problématiques concernent les conditions de travail des joueurs de football professionnel qu’ils représentent ». L’organisation entend également prendre langue avec les autorités afin que quelque chose soit fait pour arrêter la saignée.
Edmond HOUESSIKINDE