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Sabi Naré: Mutumin da yake magana da tsuntsaye

Shin tsuntsu ya taɓa cewa "Sannu" gare ku? ? Wataƙila, ui. Amma ba tare da shakka ba, ba ku lura da shi ba. A Ousmane Sabi Naré a gundumar Ladjifarani a Parakou, tsuntsaye suna gaishe da kowane baƙo. Cikin rashinsa, mun je rangwamensa inda yake kiwon tsuntsaye da dama. Akan isowarsa, il nous a demandé si ses protégés nous ont salués. Naturellement nous étions surpris. Mais à chacun de ses gestes de salut, les oiseaux répondaient par des mouvements de têtes, de haut en bas. Nous avons remarqué qu’ils faisaient le même geste comme pour souhaiter la bienvenue à chaque nouvel arrivant.

Sabi Naré est un oiseleur. Son métier consiste à domestiquer des oiseaux. Plus qu’un métier, c’est une passion pour cet homme, la cinquantaine, qui parcourt la brousse à longueur de temps pour dénicher les rares perles avec lesquelles il tisse, plus tard, une véritable relation d’amitié. Au-delà de tout, il aime se faire bercer par le chant tout particulier des espèces qu’il affectionne, entre autres la tourterelle et le serin, une espèce de passereau appartenant à la famille des Fringillidae. L’oiseleur a accepté de nous en dire un peu plus sur sa passion. Karanta maimakon !!!

D’où vient cette passion ?

Né d’un père éleveur, il faut dire que cette passion est héréditaire mais plus grande que celle de mon père.

Quelles sont les catégories d’oiseau que vous élevez ?

Les serins, les tourterelles, les perroquets, les petits serins,…

Laquelle des espèces vous a plus marquée ?

Trois espèces m’ont plus marqué à savoir le serin, la tourterelle et le pigeon car ils sont tout le temps avec moi et je n’arrive pas à sortir sans l’un d’eux. Mais il faut dire que la population, en me voyant en compagnie de ces oiseaux, pense que je n’ai rien à faire.

Quelle réalisation avez-vous faites grâce à ce métier ?

Grâce à ce métier, j’arrive à subvenir aux besoins de ma famille et à mes propres besoins.

Etes-vous la seule personne à exercer ce métier dans la ville de Parakou ?

Nous sommes au nombre de 35 oiseleurs dans la ville de Parakou. Et nous avons formé un groupe d’oiseleurs où nous nous retrouvons chaque dimanche pour une concurrence en matière de cris d’oiseau.

Avez-vous initié quelqu’un d’autre dans ce métier ?

J’ai initié un ami qui est aussi fier de ce métier. Et je pense initier mes enfants quand ils seront grands puisqu’il y a des comportements à adopter face à ses oiseaux.

Quels sont ces comportements ?

Il s’agit beaucoup plus de choses à éviter, comme par exemple ne pas laisser que leur nourriture finisse ou que leur eau tarisse. Il faut être parfois à côté d’eux pour les amuser afin qu’ils s’habituent qu’ils s’habituent à toi. Si on initie tôt les enfants, ils ne vont plus étudier car c’est une passion et non une profession.

De quoi se nourrissent ses oiseaux ?

Ils se nourrissent avec du mil et du sorgho

Combien coûte ces oiseaux ?

Le prix varie de 3000f (petit serin) à 30.000f (tourterelle) un oiseau sans sa cage. Mais une tourterelle avec sa cage coûte 40.000f.

En cas de maladie, faites-vous recours à un vétérinaire ?

Na'am, je fais recours à un vétérinaire qui me prescrit des produits que j’injecte dans leur eau à boire. Il y a aussi des traitements traditionnels à base des feuilles de Gymnanthemum amygdalina (vernonia) ou de Ocimum basilicum (basilic) qu’il faut triturer dans leur eau à boire ou simplement du sable fin ajouter à leur repas.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce domaine ?

Je rencontre plus de problème chez les perroquets car en voyant leurs trous on a tendance à les confondre à celui des serpents, ce qui est dangereux. De plus lors de leur dressage, ils ont tendance à croire qu’ont leur veulent du mal d’où leur caractère agressif.

Propos recueillis par : Alassane IMOROU SANDA, Oubédatou ALASSANE et Josita Amirath YACOUBOU

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