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Rufino d’Almeida et Luc Atrokpo : Tempête dans un verre de thé

(La médiation de Patrice Talon attendue pour siffler la fin de la récréation)

La tension est vive. Juste une petite étincelle pour déclencher le feu. Les maires Rufino d’Almeida et Luc Atrokpo se regardent en chiens de faïence. Le courant ne passe plus. Une guerre tranchée difficilement impensable, quand on sait que l’un est le successeur de l’autre à la tête de la ville carrefour. Ce qui logiquement devrait déboucher sur une complicité entre les deux hommes. Abin baƙin ciki, tel n’est pas le cas.

A gefe ɗaya ko ɗaya, c’est l’intimité et le refoulement. L’adrénaline monte et tout laisse croire qu’il y a véritablement anguille sous roche. Une telle hypothèse devrait-elle justifier la distanciation entre ces deux élus, tous membres de la mouvance présidentielle et prétendant soutenir les actions du président Patrice Talon ? Alors que l’incident de Tomanaga laisse encore de douloureux souvenirs dans la tête des populations, le maire de Bohicon, Me Rufino d’Almeida ouvre un nouveau front, quant aux relations tendues entre lui et son prédécesseur. L’installation d’un comité de supervision qu’il préside en personne vise à poursuivre l’ancien maire de Bohicon, Luc Atrokpo lors de son passage à la tête de l’hôtel de Ville de la cité carrefour.

Toute chose perçue aux yeux de l’opinion publique, comme un règlement de compte. Une sorte de vengeance dont les contours sont difficiles à cerner. Qu’est-ce qui oppose tant les deux hommes au point de créer ce conflit, à première vue banal, mais préjudiciable à cohésion au sein de la mouvance présidentielle ? S’il y a quelqu’un qui peut faire entendre raison à ces deux belligérants engagés dans une bataille belliqueuse, c’est bien le président Patrice Talon. Il est le seul à pourvoir taper du poing sur la table pour siffler la fin de la récréation. Ce conflit rangé n’implique pas un règlement politique, étant donné que Rufino d’Almeida et Luc Atrokpo sont issus d’entités politiques diverses, mais pro-gouvernementales.

Tun daga nan, la médiation ne peut jamais venir des états-majors de ces partis politiques, mais surtout du premier magistrat de la nation qui doit d’abord chercher ce qui se passe et ensuite user de la diplomatie nécessaire qu’on lui connaît pour trancher dans le bon sens. Cela serait bénéfique pour la mouvance présidentielle.

D. HOUNNOU (Col)

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