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Komawar ayyuka masu tsarki zuwa Benin : Fadan bai kare ba

A ƙarshe, bayan fiye da karni a wajen nahiyar Afrika, Abubuwan da aka sace a lokacin mulkin mallaka sun dawo Benin. Un retour à mettre à l’actif du président Patrice Talon qui en a fait son cheval de bataille depuis son arrivée au pouvoir en 2016 mais aussi un sentiment de fierté qui fait momentanément oublier nombre de Béninois la souffrance quotidienne.

C’est une première sur le continent. Plusieurs autres pays africains sont en train de réclamer les objets volés au temps de la colonisation. Faransanci, Britaniques, Allemands, Portugais et autres puissances coloniales avaient pillé les royaumes et emporté des milliers de pièces d’arts et d’objets de cultes. Ces objets, aujourd’hui exposés dans les musées de ces anciennes puissances coloniales, sont aujourd’hui réclamés par l’ensemble des territoires d’où ils ont été enlevés et leur retour risque de porter un coup dur à la fréquentation des musés occidentaux.

Les statues et autres objets de rituels sont ramenés au Bénin alors qu’en Europe les débats font rage quant à leur restitution. S’il est clair qu’ils ont été volés par les colons, il reste que leur retour risque de porter un coup sérieux à la fréquentation des musées occidentaux. C’est dans ce contexte que le président Talon a réussi à convaincre de la nécessité pour la France de ramener ce premier lot.

Aussi importante que soit cette victoire, il reste encore une autre paire de manche pour que ce retour soit effectivement bénéfique au Bénin. Pour justifier la nécessité de continuer à être les gardiens des traditions africaines, des conservateurs européens ont tenté de démontrer que la qualité des musées africains ne se prête pas à une bonne conservation des statuts et autres objets emportés pendant la colonisation. Kara, s’il est vrai que, ici, les conditions de conservation peuvent laisser à désirer, le fait est que ces objets sont d’abord africains. Certains dataient de plusieurs siècles avant que les colonisateurs les emportent de force.

Le problème qui se pose et auquel le président Talon doit s’attaquer pour que ce retour soit une réussite, c’est celui de la fréquentation des musées. Les musées au Bénin et dans plusieurs pays africains, sont considérés comme des endroits exotiques réservés aux touristes occidentaux. Tout comme d’ailleurs les objets qui y sont conservés et qui sont vus comme des vieilleries. C’est donc peu dire qu’au Bénin la fréquentation des musées par les nationaux est quasi nulle.

Pour amener les Béninois à s’y intéresser, il est important d’introduire dans le système éducatif des programmes incitants les apprenants à mieux connaître l’histoire de leur pays et l’importance des symboles culturels et cultuels.

Pierre MATCHAUDO

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