C’est donc imminent. The 26 biens culturels seront de retour au Bénin. Interrogé sur l’émission «Invité Afrique» de Rfi au terme d’une mission au Bénin, le président du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, Emmanuel Kasarhérou, estime que le retour des 26 œuvres culturelles est un acte de justice.
«(…) On a fait un grand pas dans la question du retour physique des œuvres et que maintenant, il s’agit de mettre en œuvre de chaque côté, les moyens nécessaires pour que ça soit un succès», dira d’entrée Emmanuel Kasarhérou, interrogé par Jean-Luc Aplogan, correspondant de RFI au Bénin et transcrit par le site levenementprecis.com. Pour le président, C’est un acte de justice. «La repentance, je ne crois pas. C’est un acte en tout cas qui se veut être un acte de justice finalement. C’est une histoire connue. C’est l’histoire coloniale qui lie la France et le Bénin. Et c’est une manière de raconter et de commenter cette histoire ensemble. Et quand il y a eu des gestes de ce type qui sont des gestes de violence, il est bon de faire droit à la demande de restitution qui était faite par le Gouvernement du Bénin concernant cette collection du Général Dodds pillée à Abomey en 1892», explique-t-il tout en dévoilant le calendrier de la restitution. «Le calendrier, c’est celui qui est fixé par le Gouvernement du Bénin. Wato a ce, le quatrième trimestre de l’année 2021, et puis à l’intérieur maintenant, c’est à la partie béninoise de définir le calendrier précis. Et à partir du calendrier précis, on met en œuvre un rétro planning qui nous permet de mettre en œuvre à la fois les modalités pratiques et techniques du retour de ces œuvres, mais également les événements qui vont avoir lieu à Paris et à Cotonou pour le départ et la réception de ces œuvres, parce que c’est un moment historique», souligne le président du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, Emmanuel Kasarhérou. Il n’a pas manqué de dévoiler comment les œuvres vont-elles être acheminées du Quai Branly vers Cotonou. «C’est de faire en sorte que les caisses puissent être compatibles avec des vols commerciaux. Et comme ça présente un gros volume, un volume de près de 27 m3, il est vil d’envisager un seul vol. Donc pour l’instant, ce qu’on a proposé, c’est qu’on puisse le faire sur des vols consécutifs. Ce qui permettra une manipulation aussi plus aisée de cet ensemble qui est quand même conséquent. Yana da 26 œuvres. C’est assez conséquent», a-t-il précisé.
Patrice ADJAHO