Asibitin tunasarwa na Benin dai ya kasance cikin tabo tun bayan rasuwar, da 7 Oktoba 2022, de quatre patients des suites d’une coupure de courant. Ce dysfonctionnement tragique a été su du grand public grâce aux réseaux sociaux qui, par ce fait, ont suscité des mesures visant à améliorer la qualité des soins.
Accessibles sur tout téléphone moderne et sur bien d’autres supports, les réseaux sociaux sont devenus des canaux incontournables de l’information. Hakanan, les activistes les ont-ils souvent utilisés pour faire avancer leurs causes. Et dans les régimes où les médias sont interdits aux voix dissonantes, ils permettent de partager les opinions et même les faits cachés au grand public.
Sur les réseaux sociaux, on s’informe mais aussi et surtout chaque utilisateur est une source potentielle d’informations ou, mieux encore, chaque acteur est à la fois «journaliste» et consommateur de l’information. Et c’est justement de là que provient la dangerosité de ces canaux.
Yau, au Bénin comme partout ailleurs dans le monde, une proportion toujours plus grande de la population s’informe exclusivement sur les réseaux sociaux. Ce public nourrit souvent des griefs contre les médias conventionnels qu’ils soupçonnent de connivence avec les pouvoirs ou des groupes d’intérêt.
Wani lokaci, les reproches à la presse viennent du sommet de l’État, comme au Mali où tous les medias qui n’entérinent pas les thèses complotistes sont accusés d’être au service de la France. Ces autorités étatiques se servent abondamment des réseaux sociaux pour diffuser des fausses informations dans le but de manipuler l’opinion publique. Don haka, elles n’hésitent pas au besoin de financer des «influenceurs» qui façonnent et distribuent en masse des messages allant dans le sens de leurs intérêts.
S’informer essentiellement sur Whatsapp ou sur Facebook pour n’évoquer que ces ceux-là, c’est accepter de se faire manipuler. Il faut dire que les contenus sont souvent attrayants, spectaculaires. Ils présentent sans embage le méchant et le bon, contrairement aux médias conventionnels qui font preuve de prudence et d’équilibre en présentant les positions des protagonistes.
Les réseaux sociaux font du lynchage au point de pousser des personnalités au suicide. Pour leur part, les journaux, la radio et la télévision permettent aux mis en cause de dire leur point de vue et laissent le public juger.
Comment alors démêler le vrai du faux dans les publications des réseaux sociaux ? C’est une question difficile pour la plupart des utilisateurs tant les publications vont souvent dans le sens de ce que le public veut entendre. Mais il suffit d’un peu de jugement et d’observation pour découvrir le mensonge et les tentatives de manipulation.
Parmi les éléments à rechercher dans une publication Whatsapp ou sur tout réseau, il y a la date, le lieu et même le titre. Si ce dernier est écrit en majuscules ou contient des exclamations, il y a de quoi douter. Dans le même sens, tout post qui ne cite pas de source ou qui cite une source non crédible ou non vérifiable est a priori faux. Il est aussi important de soumettre les photos et les vidéos à un examen critique.
Toutes ces démarches ne sont pas faciles à faire par le commun des utilisateurs. C’est pour cela que, en attendant qu’un media conventionnel crédible publie une information, elle est présumée fausse tant que les réseaux sociaux en seront la seule source.
Pierre Matchoudo