La rentrée scolaire 2024 au Bénin s’annonce particulièrement difficile pour de nombreux parents, confrontés à une conjoncture économique défavorable qui pèse lourdement sur leur budget. L’inflation galopante, la hausse des prix des fournitures scolaires, ainsi que la stagnation des revenus et la perte d’emplois ont exacerbé les défis financiers liés à la scolarisation de leurs enfants.
“L’école enseigne autant que la chapelle”, disait le célébrissime Victor Hugo. L’instruction est donc un véritable moteur qui déclenche des idées au niveau des apprenants et participe à leur développement mental et intellectuel. Les enfants à l’école deviennent alors une préoccupation majeure pour tout parent qui pense à l’avenir de son enfant. Une chose est de mettre l’enfant à l’école mais l’autre est de mettre à sa disposition tout le matériel de travail nécessaire afin qu’il participe régulièrement aux cours. Il s’agit des fournitures scolaires. Véritable casse-tête pour bien de parents aujourd’hui au Bénin. Les vacances sont finies, parents et apprenants se retrouvent dans le dernier virage pour les préparatifs de la nouvelle rentrée scolaire. Dans certains ménages, un petit stylo, des parents n’ont encore acheté à leur enfant.
Lallai, avec une augmentation significative des coûts des fournitures scolaires cette année, les familles béninoises doivent débourser davantage pour acheter les indispensables cahiers, manuels, et autres équipements. Selon les observations sur le terrain, les prix des fournitures ont grimpé de 20 a 30 % par rapport à l’année précédente. Cette envolée des prix est le résultat direct de la pression inflationniste qui touche l’ensemble de l’économie, rendant l’achat de ces articles de première nécessité beaucoup plus coûteux.
Parallèlement, les revenus des ménages stagnent, et dans certains cas, les pertes d’emplois ont agrandi la précarité financière. Les familles les plus vulnérables se retrouvent ainsi dans une situation délicate, jonglant avec un budget limité tout en essayant de répondre aux besoins scolaires de leurs enfants. Dans ce contexte, le coût croissant des fournitures devient une lourde charge, rendant la rentrée scolaire particulièrement pénible pour beaucoup.
Face à ces difficultés financières, certains parents envisagent des solutions alternatives pour alléger leur fardeau. Parmi les options explorées, le passage à des écoles publiques est de plus en plus envisagé pour les parents qui scolarisaient leurs enfants dans les établissements privés. Les choix se font souvent au détriment de l’image des enfants qui peuvent se voir ainsi dégradés, mais ils permettent de réduire les coûts immédiats.
En somme, cette rentrée scolaire au Bénin est marquée par un climat de précarité économique croissante pour de nombreux parents. L’incertitude financière engendrée par l’inflation et la stagnation des revenus pousse les familles à revoir leurs choix en matière d’éducation et à rechercher des solutions pour naviguer à travers cette période difficile.
Les ajustements nécessaires, que ce soit en changeant d’établissement ou en cherchant des aides, témoignent de la résilience et de la détermination des parents à offrir une éducation de qualité à leurs enfants, malgré les obstacles financiers croissants.
En dépit de toutes ces difficultés que rencontrent les parents d’élèves, les syndicats qui habituellement lèvent la voix pour dénoncer la précarité sont pour le moment restés silencieux sur la situation.
Dernière ligne droite pour apprenants et parents
La rentrée scolaire c’est aussi une préparation de l’enfant pour mieux aborder la nouvelle classe qu’il veut démarrer. Hutu, c’est des temps de repos mais c’est aussi un moment pour l’apprenant de ne pas oublier ce qui attend et de jeter de temps à autre les yeux dans les livres, les cahiers et documents qu’un ami ou un parent a laissé et dont il devra se servir dans la nouvelle classe. Faire aussi des exercices, reste un apport important pour mieux jeter dans le bain.
Encore quelques jours pour le démarrage. Parents et apprenants peuvent se rattraper. Qui pour s’occuper de l’achat des fournitures, qui pour rechercher des documents et y consacrer quelques minutes de lecture ou faire de petits exercices par jours afin d’être mentalement outillé pour commencer au mieux la rentrée.
Damien TOLOMISSI