Depuis la réouverture des carrières de sable fluvial dans les communes de la Vallée de l’Ouémé, les accidents de circulation sont fréquents sur la Route Nationale N°4. Kuma saboda kyawawan dalilai, le respect du code de la route a déserté le rang des conducteurs des camions. Ce qui crée des accidents de circulation parfois mortels.
La Route Nationale N°4 Akpro Missérété-Adjohoun-Bonou- Kpédékpo se révèle aujourd’hui comme un tombeau à ciel ouvert pour ses usagers. C’est en effet, le triste constat qui se fait depuis la réouverture des carrières de sable fluvial dans les communes de la Vallée de l’Ouémé. Chaque jour que Dieu fait, on déplore des cas d’accidents de circulation parfois mortels en quittant la commune de Bonou pour Porto-Novo ou le sens inverse. Le dernier cas en date est l’accident de circulation survenu le lundi 19 Avril 2021 à hauteur du premier Bataillon Interarmes de Gbada avec un camion gros porteur. Un drame qui a coûté la vie à un animateur de l’ONG Plan International Bénin. Une situation récurrente qui est due au mépris du code de la route par les conducteurs des véhicules gros porteurs. Des camions remplis de sable fluvial roulant à vive allure avec des dépassements incontrôlés. C’est le spectacle désolant auquel assistent chaque jour les usagers de cet axe routier. « On se demande si ces chauffeurs ont appris à conduire sous d’autres cieux » s’étonne un élu communal d’Adjohoun. « C’est pire encore quand ils veulent aller faire le chargement au niveau des carrières de sables. Ils sont souvent pressés pour mieux se positionner. Saboda wannan dalili, ils s’adonnent à une vitesse excessive sans se soucier de la vie des autres usagers »s’alarme L. Jean, un conducteur de taxi moto.
Le maire de la commune d’Adjohoun avertit….
Les autorités communales ne sont pas insensibles à ces crimes perpétrés sur la RN4. Pour ce qui concerne les chauffeurs opérant dans la commune d’Adjohoun, les jours à venir s’annoncent décisifs. Le Maire François Zannougbo ne compte tolérer les dérives routières qui ôtent la vie aux paisibles citoyens. Il entend prendre des mesures drastiques pour mettre fin à ce qu’il qualifie de «pagaille” sur la RN 4. Il envisage non seulement la répression sans ambages des chauffeurs indélicats mais aussi l’interdiction formelle de leur opération dans la commune d’Adjohoun.” Nous devons sévir pour sauver des vies, car c’est effroyable ce que je vois sur cette route.” nous a confié l’autorité communale. Une décision qui doit faire école dans les autres communes concernées. Aussi l’appui des autorités en charge des questions routières ne sera-t-il du reste pour pallier un tant soit peu à ces meurtres répétés des conducteurs de véhicules gros porteurs.
Edmond HOUESSIKINDE