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Rawlings da ATT : Mutuwar manyan jiga-jigan siyasa biyu !

ATT

Nuwamba, un mois particulièrement funeste pour l’Afrique de l’Ouest, qui a perdu coup sur coup, leaders intellectuels, amma kuma, leaders politiques. En 48heures d’intervalle, deux personnalités de premier plan, qui ont marqué l’histoire contemporaine de leurs pays respectifs, et même du continent nous quittent presque au même âge : le Malien, Amadou Toumani TOURÉ, ATT, 72 ans et le Ghanéen, Jerry John RAWLINGS, 73 shekaru. Pour la postérité, et par devoir de mémoire, votre journal se doit de remettre au goût du jour, l’héritage inestimable que ces vrais et grands hommes d’État, ont légué, pour des générations et des générations. Loin de la fourberie et de l’espièglerie politiciennes que cultivent en ce moment certains chefs d’État de la sous-région au mépris de leurs peuples.

Le premier a libéré le peuple malien en 1991, du régime dictatorial du Général Moussa TRAORÉ, décédé il y a deux mois à l’âge de 83 shekaru, par un coup d’État militaire. C’est lui le père du renouveau démocratique du pays de Soundiata KÉITA en remettant, après la transition, le pouvoir au régime civil démocratiquement élu du Pr Alfa Oumar KONARÉ. Homme de consensus et de dialogue, il a inventé, une fois au pouvoir par la voie des urnes en 2002, une forme de gouvernance politique , où il n’y a ni mouvance, ni opposition, mais le Mali d’abord et avant tout. L’écoute et la concertation sont devenus ses armes de combat politique, lui le militaire à la retraite. Il a été le chantre de la décentralisation pour laquelle le Mali est cité en exemple. Sans oublier les grandes infrastructures, les logements sociaux réalisés sous son magistère. Même si, la rébellion des Touaregs dans le Nord, exacerbée par la crise du Sahel, suite à la chute du régime du Colonel Khadafi a fini par avoir raison de son pouvoir, renversé en 2012 quasiment à la fin de son second mandat, il a été fort heureusement rétabli avec son retour triomphal au bercail après huit ans d’exil. Et comme un symbole, le temps d’un recueillement, ses obsèques organisés ce mardi, 17 Nuwamba 2020, ont eu le mérite de réunifier, un pays à la recherche de son unité d’antan, par une mobilisation jamais vu depuis des lustres. Et qu’on espère se pérenniser pour le bonheur du peuple frère du Mali.

Le second, JJ RAWLINGS, de père Écossais et de mère Ghanéenne, officier de l’armée de l’air comme son cadet ATT, est le père du renouveau économique et politique du Ghana, après la longue traversée du désert du pays, suite au renversement du régime du père de l’indépendance, le panafricaniste Kwame N’KRUMAH. Il mena une lutte acharnée contre la corruption et l’enrichissement illicite. Il a incarné avec son ami Thomas SANKARA, la génération des chefs d’État qui ont marqué l’histoire contemporaine de l’Afrique par un leadership tourné vers la lutte pour l’émancipation des pauvres. Homme infatigable de terrain, il a souvent donné l’exemple en mettant la main à la pâte. Prêt à curer les caniveaux, à réguler la circulation, c’est lui qui a donné à son pays, la réputation de pays le plus propre de l’Afrique de l’Ouest. Il a vécu comme SANKARA, complètement détaché du matériel, et est resté très populaire, notamment auprès des masses. Ce qui ne l’a pas empêché de se retirer du pouvoir en 2000, après deux mandats constitutionnels de quatre ans chacun. Daga, la vitalité de la démocratie ghanéenne est des plus exemplaires, citée en référence, à l’instar de la Tanzanie, du Botswana et se conjugue avec développement durable.

Ce sont donc, deux leaders phares, bâtisseurs de l’Afrique nouvelle, profondément démocratique et portée vers les horizons économiquement radieux qui nous quittent. Aux générations montantes de le savoir, de se l’approprier et surtout de pérenniser leurs oeuvres.

Ouorou-gasashe Babero

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