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Shawarar kafa doka kan sake fasalin tsarin mulki : Assan Séibou yana so ya je ƙarshe

Après la conférence de presse, donnée par le président de la République, Patrice Talon qui face aux journalistes jeudi 8 février dernier s’est opposé à une idée de la révision de la constitution, l’auteur de la proposition du projet de loi a réagi. Le député Assan Séibou président du groupe parlementaire « Bloc républicain » tient à aller au bout de son initiative.

« J’ai ne l’ai déposé (NDLR proposition de loi portant révision de la constitution) ni au nom de mon parti ni au nom de mon groupe parlementaire ; je l’ai déposé en mon nom propre. C’est une prérogative constitutionnelle reconnue à un député. Peut-être que ce faisant, j’amène le peuple à comprendre ce qu’un député est capable de faire. Un seul député peut mettre cette nation-là en débat », a déclaré Assan Séibou au micro de Fraternité FM.

Yanzu, poursuit-il « le président affirme qu’il n’est pas demandeur. Je l’ai dit à la télévision, sur les radios. Je suis allé le voir, il dit : ‘’moi je ne suis pas demandeur’’. Bayan haka, deux ou trois jours, quand il nous a reçu par groupe parlementaire, il nous a dit ‘’je ne suis pas demandeur. Je ne veux pas’’. Ce qu’il a dit au cours de sa conférence de presse, c’est ça qu’il nous a dit. Kara, ça n’empêche pas que, si un député remarque qu’il y a un problème, qu’il aille lui dire tu ne veux pas, mais moi je crois que si nous laissons cette affaire comme ça, voici les problèmes que ça va créer. Ma proposition demande de reporter les élections législatives pour les organiser après la présidentielle. ».

Le débat relancé de nouveau

Plusieurs autorités avant la sortie du chef de l’Etat, Patrice Talon n’ont pas hésité à afficher leur non par rapport à la révision de la constitution. Pour Me Robert Dossou, ancien président de la Cour Constitutionnelle, c’est une révision qui n’a pas sa raison d’être. « J’ai toujours été opposé à toute modification du mandat en cours de mandat… Je ne peux, aujourd’hui, applaudir à une quelconque modification de la durée d’un mandat conféré. On peut changer cela pour les élections à venir, mais on ne peut pas pendant le mandat prendre des prétextes pour changer (…) Le régime présidentiel est celui « dans lequel le chef de l’exécutif détient le pouvoir exécutif, assisté ou non, d’un gouvernement de différents ministres. C’est le régime dans lequel la séparation des pouvoirs est la plus fortement organisée (…) Sous le régime présidentiel, l’Assemblée nationale est totalement indépendante. La séparation des pouvoirs est presque hermétique (…). Ya kara da cewa : « Il n’y a rien d’opportun là-dedans, rien du tout. J’ai lu et relu. On nous a envahis par des petits détails de fourmis… Il n’y a aucun problème, je dis bien aucun, aucun problème qui demande qu’on modifie. On veut légaliser le glissement du présidentiel au présidentialisme, et ça, il faut le dire (…) ».

Cette révision d’après Yayi Boni, président du parti Les Démocrates « est un piège potentiel dans lequel il convient de ne pas tomber pour ne pas replonger le Bénin dans l’incertitude et la crise. Le projet introduit par la mouvance présidentielle est un attrape-nigaud, une boîte de Pandore d’où pourraient s’échapper plusieurs malheurs. Au préalable, il faut savoir que si la constitution n’est pas révisée, l’organisation des prochaines élections n’est pas entravée. D’ailleurs on n’a pas besoin de modifier la constitution pour respecter la décision DCC 24-001 na 4 Janairu 2024. Il suffirait d’agir sur les délais, dans le code électoral pour permettre aux députés et aux maires actuels d’assurer le parrainage des candidats à la présidentielle de 2026 ».

Damien TOLOMISSI

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