Le Bénin confirme de plus en plus son ascension dans la production du coton. Daga 2016, le pays connait une performance assez considérable qui fait de lui, une nation résolument tournée vers l’or blanc. En témoigne la campagne cotonnière 2020-2021 qui dégage une production de 728.000 tonnes de coton graine contre 714.714 tonnes durant la campagne précédente, soit une progression d’environ 2% en dépit des conditions climatiques stressantes.
Cinquième hausse successive de la production depuis 2016-2017. Preuve édifiante que le gouvernement de Patrice Talon a véritablement reformé positivement le secteur de la production cotonnière au Bénin. Lallai, la quantité d’or blanc commercialisée s’est chiffrée à 728.000 tonnes d’après Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture. La superficie emblavée s’élève à 614 297,01 ha contre 665 702,64 ha durant la campagne 2019-2020, soit une régression de 7,7%. A wannan bangaren, le rendement du coton durant la campagne 2020-2021 a connu une progression de 10,34% par rapport à la campagne 2019-2020 ko dai 1,185 T/ha contre 1,073T. En dépit des conditions climatiques défavorables dans la plupart des communes cotonnières et notamment dans le sud du Bénin, le Bénin a encore réalisé un record dans la production du coton en cette campagne 2020-2021, prouvant qu’il tient désormais le monopole en Afrique. Cette nouvelle prouesse réalisée a eu d’énormes impacts positifs au profit des populations.
Plusieurs emplois créés
Bon nombre d’emplois ont été générés par la campagne 2020-2021 a fait remarquer le ministre Gaston Dossouhoui. 209 602 producteurs dont 17 395 femmes relevant de 2 434 Cvpc ont été enregistrés durant la campagne 2020-2021 vs 219 472 producteurs pour la précédente campagne, évolution déclinante consécutive au processus d’assainissement des coopératives par l’AIC. Ceci préfigure, d’après le ministre du nombre d’emploi créés à travers la campagne cotonnière 2021 au niveau du maillon production (chefs ménage, membres du ménage, les ouvriers salariés, les fabricants et réparateurs d’outils de travail, restaurateurs de rue, etc.) Les emplois sont également créés le long de la chaine (emballages, transport, égrenage, conditionnement, restauration, maintenance des usines et équipements, etc.).
Des chiffres importants
Le coton est une filière transversale de l’économie béninoise qui fait vivre une grande diversité de sous-secteurs. Au titre de la campagne en cours, la production du coton-graine, d’après Gaston Dossouhoui a induit plusieurs effets sur des producteurs de coton avec 101 530 115 058 FCFA. « La valeur nette payée aux producteurs à titre de fonds coton après déduction des différents crédits à la production est de 99 525 884 850 FCFA. Les frais de marché à verser aux organisations de producteurs pour la commercialisation qui est de 725 660,53 tonnes se chiffrent à 1 451 321 060 FCFA. Les frais de gestion des intrants versés aux Op s’élèvent à 552 909 148 FCFA. 8 035 925 000 FCFA ont été injectés dans les recettes douanières », a indiqué le ministre de l’agriculture. La gestion professionnelle de la campagne a aussi impacté tous les autres acteurs de la filière. Preuve effective comme l’a dit Gaston Dossouhoui que la filière coton est le sous-secteur agricole « le mieux structuré au Bénin qui garantit un revenu aux producteurs, assure à divers opérateurs économiques des recettes vitales et a un impact direct sur le niveau de vie des populations impliquées de même que sur les indicateurs de performance de l’économie nationale ». Cette nouvelle performance confirme la bonne dynamique de ce secteur, qui a bondi de 123 % labari mara dadi ya yadu 2015, mais qui reste en-deçà des attentes de l’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC) qui vise d’ici 2025-2026 une production de plus d’un million de tonnes.
Les actions menées par l’AIC
Le Président de l’Association Interprofessionnelle du Coton (Aic), Mathieu Adjovi a salué l’effort fourni par les producteurs. « Ils ont cru en la filière, à l’Interprofession et à l’accompagnement que le Gouvernement et l’AIC leur ont apporté tout au long des années 2016 a 2021. Je voudrais les saluer parce que nous ne pouvons atteindre ce niveau de production sans leur engagement », ya bayyana.
Ya kuma yi amfani da damar don nuna jin daɗinsa ga Wémènou gabaɗaya da kuma haɗin kai na Wémèxwé., cette amélioration de la performance enregistrée dans un contexte a priori défavorable a été réalisée grâce à l’appui du Gouvernement et la prise de plusieurs mesures idoines pour revoir la vie des coopératives, en accord avec leur faitière, la fédération nationale des producteurs de coton. « Désormais, un dispositif est installé pour régler l’endettement des producteurs entre eux. Je voudrais également insister sur le comportement des producteurs qui, il y a quelque temps, visaient à délaisser les intrants de bonnes qualités mis à leur disposition au profit d’intrants frelatés importés des pays voisins. Ce qui faisait baisser les rendements », fait-il savoir.
Les rendements à l’hectare poursuit-il « sont passés de 1,073 tonne à l’hectare à une 1,200 tonnes/ha ; et il est envisagé un rendement de 1,300 a 1,500 à l’hectare. Toute chose qui améliore le revenu du producteur. Tare da 100 kg d’amélioration de rendement à l’hectare, le producteur peut gagner près de 200.000 F CFA dans son revenu ». Aussi a-t-il souligné que le prix le prix de cession des intrants aux producteurs, ceci avec l’accord des distributeurs d’intrants, n’a pas connu d’augmentation. « Malgré l’augmentation des prix de ces intrants sur le marché international. Toute chose qui contribue à renforcer la volonté du producteur à continuer à produire en qualité et en quantité ». « Nous allons veiller à ce que la vision et la projection que nous avons sur les cinq prochaines campagnes puissent nous permettre de produire un million de tonnes de coton graine. Je pense que nous y arriverons, car les facteurs positifs et favorables sont au rendez-vous », a-t-il conclu.
Damien TOLOMISSI