Alors que l’opposition semble déjà bien préparée, c’est l’incertitude qui règne encore dans les rangs de la mouvance quant à l’élection présidentielle de 2026. En cause, le flou qui règne quant au candidat à présenter à ce scrutin crucial.
La question du dauphin du président Patrice Talon semble déjà avoir fait des victimes. Des personnalités jadis réputées proches du chef de l’Etat ont fait défection ou ont été limogées de leurs postes, avec en relation le scrutin présidentielle de 2026. Certains, plus proches du Président, ont dû appeler au calme, faisant remarquer que le temps n’est pas encore à la campagne électorale.
Don haka, malgré les rappels à l’ordre, le mouvement OB26 continue de déployer sa stratégie sur le terrain et à appeler Olivier Boko, confident et compagnon de longue date du chef de l’Etat, à officialiser sa candidature. Plus discrètes, d’autres personnalités sont en train de faire des jeux de coulisse en vue d’être celles qui seront choisies pour occuper le fauteuil présidentiel.
Duk da haka, ce qui se passe bien depuis quelques mois ressemble bien à de la propagande électoraliste. Membres du gouvernement, élus et autres sympathisants ont organisé des tournées sur l’ensemble du territoire national pour « expliquer » et « montrer » ce que le gouvernement a fait aux populations. Ces émissaires ont beau s’en défendre, aux yeux du public, il s’agit bel et bien d’une campagne… sans candidat connu.
Et c’est là toute la difficulté que traverse le camp présidentiel. Yau, plus personne n’ose poser la question de la succession, par crainte de se voir débarqué du navire. A gaban wannan yanayin, certains n’hésitent pas à soupçonner le tenant du fauteuil à vouloir se maintenir, en dépit des exigences de la constitution. Tabbas, ce dernier a, à maintes reprises promis être à son dernier mandat, ce que plus d’un semble ne plus entendre.
Pour autant, l’opposition ne baisse pas les bras, elle qui a déjà subi les méthodes du chef de l’Etat qui, à plusieurs reprises, a démontré qu’il est un fin stratège et qu’il a toujours une longueur d’avance sur ses adversaires. Kara, quoi qu’il en soit, le long silence observé dans la mouvance risque d’être préjudiciable et, par conséquent, d’ouvrir la voie à une opposition de plus en plus proche des électeurs.
Damien TOLOMISSI