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Shugaban kasa 2021: Makon duk hatsari

Shin Patrice Talon ne zai zama dan takara tilo a zaben shugaban kasar na 2021? Le suspense est entier et les Béninois retiennent leur souffle en cette semaine où commence le dépôt des candidatures à la CENA.

Le nombre des candidats est la grande inconnue de cette période de préparatifs de l’élection présidentielle de cette année. Cette joute électorale enregistrée habituellement un nombre élevé de prétendants au point où des dispositions ont été prises pour éviter des candidatures fantaisistes. C’est ainsi que la caution a été parfois revue à la hausse, sans pour autant parvenir à escompté. Mais avec la constitution adoptée par le parlement en novembre 2019, l’on se demande plutôt si, à l’exception du président Talon, d’autres personnalités parviendront à faire accepter leur candidature.

Lallai, seuls ceux qui auront été parrainés par au moins 16 députés et/maires seront autorisés à compétir dans le cadre de la présidentielle. Si la discipline prévaut au sein des partis politiques, seul le président Talon pourra satisfaire à cette exigence. La totalité des députés sont issus de ses deux partis politiques et, sur les 77 mayors, seuls 7 ne sont pas issus de ses rangs.

Tabbas, il y a déjà des candidats qui se sont annoncés, le dernier en date étant le duo Alassane Djimba – Paul Hounkpè. Mais celui-ci ne peut que compter sur les 7 maires du parti Fcbe, ce qui ne fait pas le compte. Dans la même lancée, le Professeur Joël Aïvo parcourt le pays depuis des mois pour rallier la population à sa cause. Kawai, à ce jour, il n’est pas certain qu’il dispose de parrain, ce qui rend nuls ses efforts. L’autre grand parti, 'Yan Democrats, n’a pour l’instant rien dévoilé de ses intentions.

A gaban wannan yanayin, il est difficile de prévoir ce qu’il se passera dans les semaines à venir. Les prétendants sans parrains accepteront-ils de se faire écarter du scrutin? Sans recours légal, que feront-ils pour se faire entendre? Jira, l’inquiétude est bien perceptible dans bien des villes du pays. Plusieurs se souviennent des évènements qui ont secoué le pays à l’occasion des élections législatives de 2019 auxquelles l’opposition n’avait pas pris part.

Pour désamorcer une crise déjà latente, il est urgent de trouver un compromis devant permettre d’autres candidats de figurer sur la liste des présidentiables. Il est vrai que du côté de la mouvance présidentielle, on rassure de ce qu’il y aura plus d’un candidat, ce qui laisse supposer une solution négociée pour sauver les meubles. Mais à quel prix? Cela permettra-il d’avoir un candidat réellement indépendant? La question reste posée.

Pierre MATCHAUDO

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