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Pour bien développer le football au Bénin : Investir dans les structures de formation

Les centres de formation sont indispensables au développement du football. Ils nourrissent l’écosystème du sport en formant des joueurs de haut niveau et dans un autre aspect, en renforçant la culture des clubs auxquels ils appartiennent. Investir dans ces structures est une clé pour assurer un avenir prospère au football.

Yana bayyana a lokacin balaga har zuwa menopause, on les appelle souvent des initiatives de formation. C’est en raison de leur capacité et de leurs moyens que cette dénomination a pris corps. Elles sont plus d’une centaine au plan national. Leur fonctionnement repose souvent sur la capacité individuelle des promoteurs et, Wani lokaci, sur celle de l’association dirigeante Mais depuis peu, l’état apporte son soutien à ces différentes structures afin de les encourager dans leur mission.

Un soutien jugé insuffisant

C’est en 2021 que les centres de formation ont été intégrés pour la première fois dans le programme de subventions des fédérations et associations sportives au Bénin. Ils étaient à l’époque, 50 centres sélectionnés par le Ministère des sports à bénéficier chacun d’un million de francs CFA. Une initiative saluée par tous les acteurs du secteur qui se réjouissent de l’apport du gouvernement pour les accompagner dans leur mission. « Je suis vraiment heureux de ce que le gouvernent fait pour nous les centres de formation qui n’avons pas beaucoup de moyens », affirme un promoteur qui a préféré garder l’anonymat. Kara, cette somme est bien modeste pour répondre aux besoins en matière de formation. Les coûts liés à la mise en place de programmes efficaces, à l’acquisition de matériel et à la rémunération des formateurs qualifiés dépassent largement ce budget. « Avec les subventions de l’Etat, on se procure essentiellement des équipements et matériels de jeu. Récemment, une partie nous a permis de préparer les compétitions », nous a confié Kamel Bertrand FAVI, promoteur du centre ASUD Sports Académie. Kara, « au cours d’une saison, nous dépensons près de 4,7 millions », a-t-il ajouté. Il y a dans ce lot des initiatives de formation, certaines qui ne bénéficient pas de l’appui de l’Etat, mais dont le budget annuel dépasse aussi le million. « Depuis 8 années d’activités, les dépenses ne font que s’accroître. Si on prend la saison 2023-2024 nous avons dépensé plus de 3.700.000F CFA », a déclaré Dieudonné Houessou, promoteur du centre 1000 Héros à Abomey Calavi.

A kan 4 dernières années, le montant alloué aux centres n’a pas changé, alors même que le nombre d’académies augmente. A wannan lokacin, au niveau des clubs et des fédérations sportives, des réformes ont été mises en place pour améliorer les subventions de l’État, et très récemment, il y a eu l’instauration des critères d’évaluation pour dynamiser ces institutions.

Prouver la pertinence des investissements

Dans tous les domaines, la formation est un élément fondamental qui favorise le développement. C’est une industrie dans laquelle les investissements sont généralement à long terme. Dans cette démarche, la mise en place d’une stratégie devient sine qua non. Kara, il est évident que le nombre pléthorique des initiatives de formations au Bénin ne favorise pas l’atteinte des objectifs. Entre 2021 kuma 2023, les initiatives de formation qui ont bénéficié des subventions de l’Etat, sont passées de 50 a 75. A ciki 2024, 70 d’entre-elles ont été prise en compte. Ce qui représente 70 millions de francs CFA investis dans la formation à raison d’un million par structure ; mais pour quel résultat ?

Selon la plupart des promoteurs des centres de formation que nous avons rencontrés, il est important d’obtenir les moyens pour atteindre les objectifs, mais il faudra encore un cadre favorable.

Il est donc nécessaire d’envisager des critères de sélection plus stricts pour maximiser l’efficacité des ressources allouées par l’Etat. Saboda wannan dalili, le choix des initiatives qui répondent directement aux besoins du marché devient indispensable. De leur position, les acteurs ont aussi pensé à différentes éventualités pour optimiser l’apport du gouvernement. Pour Kamel, il est important de « renverser la pyramide au sujet des subventions accordées aux centres en tenant compte du nombre de catégorie réelle dont dispose chaque centre, du niveau de l’encadrement, des diplômes des éducateurs, du régime en place (Internat, Externat ou des deux), du registre comptable des centres à vocation sociale ou commerciale et des charges salariales des centres ». Don haka, l’État pourrait injecter des ressources et garantir que chaque franc dépensé a un impact réel. in ba haka ba, «plusieurs initiatives de formation pourraient fusionner en tenant compte de leur zone de couverture» propose le promoteur sous anonymat. « Cela permettrait de concentrer les efforts sur les projets les plus prometteurs, tout en évitant le gaspillage de fonds publics », a-t-il conclu. Dans cette même perspective, le promoteur du centre 1000 Héros, Dieudonné pousse encore loin la réflexion. « Beaucoup parlerons de la mise à disposition des moyens financiers et matériels par le ministère mais moi je dirai que les centres de formation ont besoins surtout d’organisation…. Ce qui permettra aux acteurs de ne pas faire des centres de formation des initiatives individuelles et surtout d’avoir autant d’éducations par catégorie pour ne pas fusionner tous les enfants ».

Duk da haka, il est importance de mettre un accent particulier sur la formation continue et le suivi des formateurs. Au-delà de l’accompagnement financier qui facilitera le fonctionnement des centres, celui-ci est l’attente fondamentale des encadreurs eux-mêmes. « Il faut que le ministère affecte à chaque Centre de formation un directeur technique qui s’y connait réellement. Cela pourra permettre de suivre les éducateurs dans leurs travaux pour ne pas déformer les talents », souhaite Dieudonné Houessou, diplômé de la Licence D CAF.

Un formateur bien formé peut transformer une simple formation en une véritable opportunité d’évolution pour les apprenants. Ils sont essentiels à la formation et la survie des différentes structures de formation dépend de leur adaptation à l’évolution de l’écosystème footballistique.

Ali MOU MOUMOUNI (Col)

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