En fin de stage/apprentissage au Copao à Ouidah chez AdMeC Ctib, 474 stagiaires placés par l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) grâce au dispositif Azôli ont reçu leurs attestations de fin de formation le mercredi 14 Fabrairu 2024. Cette cérémonie officielle de remise d’attestation est couplée avec la signature de contrat de travail avec l’entreprise.
A kan 500 stagiaires inscrits au départ, 474 ont pu finir la formation. Bien leur en a pris. Ils seront tous recrutés par l’entreprise avec un contrat de travail en bonne et due forme. « Parfois notre lumière s’éteint parfois elle est rallumée par quelqu’un d’autre… ». C’est par cette pensée que Inatath Loka Atinoukè, porte-parole des récipiendaires a témoigné en son nom et au nom de ses pairs de la gratitude à Azôli, au gouvernement béninois et à la Banque mondiale pour cette initiative qui aujourd’hui est en train de les sortir du gouffre du sous-emploi et de la précarité financière. Pendant les huit (08) mois de stage/ apprentissage, ils ont appris à démonter, assembler et concevoir des systèmes d’éclairage solaire mais aussi led. « A la fin, ils sont tous capables de faire le travail de bout en bout » a confié Inayath Loka. Des propos confirmés par le Président Directeur Général de l’entreprise AdMeC Ctib. « Ils ont été techniquement bons, humainement bons et résilients » a certifié Boubacar Bathiery au cours de la cérémonie de remise d’attestation. Ce qui l’a amené à décider de recruter tous les 474 stagiaires qui ont suivi la formation. « Une nouvelle page se tourne, celle qui va nous permettre de sortir de la couche des chômeurs » a déclaré avec soulagement Inayath Loka.
Joie, fierté et satisfaction. Ce sont les mots qui brûlaient les lèvres du Directeur Général de l’ANPE. Urbain Amegbédji a tenu à rendre hommage au Chef de l’État Patrice Talon, Hukumar Lafiya ta Duniya, il y a trois ans, a réorienté le projet en l’adaptant aux réalités du marché du travail et de l’emploi au Bénin. Il a également salué la collaboration de la mairie de Ouidah qui a mis à disposition le Copao pour servir de cadre à la formation des 500 matasa. « Je bénis le Seigneur pour l’entreprise AdMeC, je bénis le seigneur pour Azôli, je bénis le seigneur pour ces jeunes et je bénis le seigneur pour Azôli de soustraire ces jeunes de la pauvreté »a laissé entendre le Ministre des petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi, Modeste Kérékou.
Les entreprises, maillon fort du dispositif
Pour que le dispositif Azôli atteigne son objectif, celui de sortir 25.000 jeunes de la précarité financière à l’horizon 2025, il faut la collaboration active des entreprises, petites moyennes mais surtout les grandes ayant la capacité de mettre leurs sites, expertises expériences et leurs cadres techniques à disposition pour renforcer techniquement les jeunes et les équiper de façon pratique pour l’emploi. Ceux-ci, qui pour la plupart, sont néophytes dans le secteur d’activité où n’ont parfois pas mis pied à l’école. Une dynamique gouvernementale que l’entreprise AdMeC Ctib a comprise. Non seulement elle a accepté former 500 jeunes mais a décidé de signer des contrats de travail aux 474 qui ont pu finir. « Quand vous nous disiez que vous alliez prendre 200, on s’est dit bon s’il arrive à en prendre 100 c’est déjà bien. Mais à notre grande surprise, il dit qu’il prendra tous les jeunes qui ont fini le cursus. On ne s’en revenait pas » a confié le Directeur Général de l’ANPE, Coordonnateur du Azôli Urbain Amegbédji.
Aux dires du Ministre des petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi, le Président Directeur Général de AdMeC Ctib est comme un précurseur, un modèle à suivre. « Je voudrais donc saisir cette occasion pour appeler les chefs d’entreprise de toutes les villes, de toutes les 77 communes qu’ils ont la possibilité de suivre le bon exemple, AdMeC Ctib. Ils ont la possibilité d’offrir des formations à nos jeunes désireux de se faire former dans leurs domaines où dans leur corps de métier » indique Modeste Kérékou. « Pendant la période de stage/apprentissage la prise en charge intégrale est assurée par le projet ProDIJ donc par le gouvernement et son partenaire la Banque mondiale », a rappelé le Ministre avant d’ajouter « Les chefs d’entreprise n’auront rien à débourser sauf à offrir leurs compétences techniques à nos jeunes » -t-il insisté.
Tunatarwa, le dispositif « Azoli » vise à réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes par l’insertion professionnelle dans l’emploi salarié ou dans l’emploi indépendant des “peu ou pas instruits”. Il prend en compte les jeunes hommes et filles en chômage ou sous-emploi, âgés de 18 a 30 ans et ayant un faible niveau d’instruction, le BEPC au maximum. Même ceux qui n’ont jamais mis pied à l’école sont concernés par Azôli.
Arnaud ACAQPO (Col)