La séparation après quelques années de mariage de l’un des parents ou encore le décès de l’un d’eux est le plus souvent la raison récurrente de la monoparentalité. Elle n’est pas sans doute sans conséquence sur l’éducation des enfants qui dans une logique est censée être donné par les deux parents.
« Depuis le décès de mon époux, j’ai du mal à contrôler l’éducation de mes enfants. Ce qui n’était pas le cas quand il était là et je sens une faille dans cette éducation », ces propos sont de dame Sidonie H. la quarantaine. Veuve depuis cinq ans elle a en charge toute seule l’éducation de ses trois enfants. Une situation que vivent bon nombre de parents depuis plusieurs années. Si certains s’en sortent presque, d’autres ont du mal à l’instar de dame Sidonie, qui malgré le confort financier n’est jusque-là pas parvenue à donner aux enfants une éducation considérable comme elle l’a expliqué.
Chez les hommes aussi, le constat est fait et c’est d’autant plus difficile pour ces derniers surtouts quand il s’agit des filles. Divorcer de sa conjointe après un adultère de cette dernière, Olivier V. a pu obtenir la garde des enfants et depuis 4 ans il n’arrive pas à donner un équilibre à l’éducation de ces deux filles. « Je n’ai jamais voulu que les choses soient ainsi pour mes filles. Je suis certain que si leur maman était là elles auraient une meilleure éduction. Je fais de mon mieux mais sachons qu’a deux, c’est plus facile », a fait savoir ce dernier. Il ajoute que « actuellement nous vivons avec leur marâtre mais je sens qu’elles n’ont pas le même attachement que celui qu’elles ont eu avec leur maman », s’est-il-indigné.
Juliette R., institutrice à la retraite vivant toujours avec son époux et ses enfants pense que le vide laissé par l’un des parents est énorme et si l’on veut souvent le combler par la présence d’une autre personne, on crée une situation plus compliquée. Elle caricature cette situation en pensant que « c’est comme un animal domestique qu’on éduque personnellement puis quand il grandit, on laisse à la garde d’une autre personne. Il ne pourra faire que ce que le premier propriétaire lui a enseigné ».
La monoparentalité, un mal à éviter
La monoparentalité reste donc un phénomène qui déstabilise la quiétude dans une famille peu importe les conditions ayant conduit à cet état de choses. Les enfants sont aussi perturbés par ce fait, c’est ce que fait savoir Aaron D., étudiant dans une université de la place « Depuis la séparation de mes deux parents, j’ai du mal à me retrouver. Je vis avec ma mère mais je sens que si mon père aussi était là j’apprendrai bien d’autres choses qui feront sans aucun doute de moi un vrai homme. Ma mère fait de son possible mais c’est pour moi un déséquilibre », indique-t-il. Ginette G. regrette le décès de son père qui a porté un coup à son éducation « Aujourd’hui, j’éprouve énormément de regret car il avait une manière particulière de nous encadrer. J’ai commis des erreurs que s’il était là, je n’allais pas commettre. Ceci ne voudrait pas dire que ma maman ne joue pas son rôle mais l’éducation maternelle est plus basée sur la protection et celle paternelle sur l’orientation et la discipline. C’est donc dire que si l’un manque il y’a déséquilibre » laisse entendre la commerçante de vingt-cinq ans. Il est donc clair que l’éducation des enfants nécessite la force conjointe des deux parents, l’absence de l’un porte un coup visible. Firmin KASSAGA