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Ciwon ciki na makaranta : Wani tashin hankali mai tayar da hankali

Yana bayyana a lokacin balaga har zuwa menopause, les grossesses en milieu scolaire constituent un véritable problème, par année, les écoles enregistrent un fort taux de grossesse chez les apprenantes. Qu’est ce qui est à la base de ce phénomène qui prend d’ampleur dans nos écoles ? Quelle est la responsabilité des parents et que doivent faire les éducateurs pour l’éradication progressive de ce phénomène ?

Firmin KASSAGA

Si dans certains établissements des mesures sont prises aux fins de faire face à ce phénomène grandissant, sur le terrain le constat reste désolant. Des filles presqu’à terme ou en début de grossesses sont obligées de se rendre dans leurs établissements dans cet état pour terminer leur année scolaire. Pour éviter de telles situations, les responsables du Lycée des Jeunes Filles de Parakou, ont exigé des tests de grossesses aux filles voulant s’inscrire dans cet établissement au titre de cette année académique 2020 - 2021.

Faut-il user de cette méthode dans les établissements secondaires au Bénin ?

Pour Nadine Watchinou, enseignante des Sciences de la vie et de la terre, la réponse est oui. Elle justifie cette réponse en affirmant que « Bon nombre de filles qui, au cours de l’année, sont enceintes, contractent cette grossesse pendant les vacances. En Faisant les tests avant la rentrée, les chefs d’établissements auront d’avance une idée sur l’état des apprenantes ». Elle pense tout de même qu’il ne faut pas s’arrêter aux tests faits en début d’année : « C’est déjà une manière de lutter contre le phénomène en faisant des tests au début de la rentrée, mais nos filles aujourd’hui sont pour la plupart sexuellement actives, donc il serait mieux qu’au retour de chaque congé, elles soient soumises aux tests. Avec cela nous pourrons espérer un retour à la normale ». Une grossesse en milieu scolaire est la conséquence de plusieurs actes manqués aussi bien des jeunes filles mais aussi des parents qui, pour la plupart, tournent le dos aux responsabilités qui sont les leurs : « le dialogue en famille et le suivi », affirme-t-elle.

Qu’est ce qui peut bien être à la base de la recrudescence de ce phénomène dont l’origine n’est pas récente ?

Selon plusieurs personnes, le dialogue presque inexistant entre parents et enfants (filles) est la raison fondamentale de cette croissance comme l’indique Mme Watchinou. « L’absence du dialogue entre parents et enfants, surtout les filles, dans les familles est à la base du fléau. Les parents doivent prendre leurs responsabilités et donner le minimum d’éducation sexuel aux filles. Yau, la probabilité de convaincre nos enfants de ne pas aller au sexe avant un certain âge est faible mais il faut insister ou, à défaut les informer sur la conduite à tenir si elles sont sexuellement actives ». Rufine A, enseignante de SVT pense qu’« au Bénin, la sexualité reste un tabou et personne n’en parle en famille ». Une idée que partage aussi Syntiche Z. qui parle de l’indisponibilité des parents pour le suivi des jeunes filles. « L’éducation sexuelle des enfants n’incombe pas seulement aux enseignants. Les parents doivent porter assistance aux éducateurs », renchérit-il.

Pour Bélinda L, sage-femme de profession, si les parents pouvaient faire un effort de discuter sexualité avec leurs enfants le problème serait résolu en grande partie. « Il ne s’agit pas d’aller nécessairement dans les détails mais de toucher aux points essentiels. Car les enfants ne savent pas forcement ce qu’ils font, surtout que nous avons des jeunes filles de 15 ans qui sont mères et à cet âge, on n’est pas souvent au courant de certaines choses bien qu’étant instruites ».

Pour certains acteurs du système éducatif, les grossesses en milieu scolaire restent une situation qui ne peut être résolue que de la synergie entre les éducateurs que sont les parents et les enseignants. Tout ceci accompagné des actions des Organisations non gouvernementales agissant dans le domaine. Sur le plan national des services de la santé et de la reproduction sont mis à disposition des élèves dans certains collèges, indique la sage-femme Bélinda L. qui fait constater qu’ « au CEG Zoka dans la commune d’Abomey-Calavi, il y a un centre Amour et Vie dans lequel des personnes ressources discutent avec les élèves même si ces derniers n’y vont pas forcement pour le grand nombre ».

Au vu de ce constat, la sage-femme a fait des propositions pour rapprocher les jeunes filles en situations d’apprentissage de la meilleure éducation sexuelle possible. « Des conférences doivent être organisées dans les collèges. Au cours de ces rencontres d’échanges, les jeunes élèves, notamment les filles, vont être informées par des spécialistes sur tous ce qui est lié à la santé de la reproduction, notamment les méthodes de contraception », a-t-elle suggéré. Mota, à un certain âge, précise-t-elle « Les jeunes filles commencent par vouloir développer leur côté sexuel. Il faut pouvoir expliquer à ces dernières l’importance de l’abstinence. Yanzu, pour celle qui sont déjà sexuellement actives, il faut leur faire comprendre qu’il y a des méthodes de contraception qu’elles peuvent adopter pour éviter de tomber enceinte au cours de la période ».

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