L’échec de Conakry va continuer par hanter les esprits des amoureux du ballon rond pendant longtemps, jusqu’à un nouveau pic émotionnel comme celui vécu le 16 Oktoba 2018 lors de la victoire historique des Écureuils contre les Fennecs d’Algérie, la qualification décrochée face aux Éperviers du Togo le dimanche 24 Mars 2019, les préparatifs de la CAN 2019, la mémorable épopée de la campagne égyptienne. En attendant ces moments magiques de communion nationale, l’on ne cessera de ressasser les zones d’ombre de notre football. Scruter ces pans peu reluisants de ce sport auquel sont attachés des millions de nos compatriotes, qui ne veulent qu’une seule chose, ressentir les mêmes sensations que vivent les Ghanéens, les Ivoiriens, les Sénégalais, les Maliens, les Burkinabè, les Nigérians pour leurs sélections respectives, quand l’on prend comme référentiel, la région ouest-africaine, nous ne nous enlasserons point. Surtout, par rapport à la dynamique qui est entrain d’être impulsée dans le secteur sportif en général au plus haut sommet de l’État, cette démarche de votre journal relève simplement du bon sens. Mota, sans la liberté de blâmer, il n’y a point d’éloges flatteurs.
La dernière actualité du football chez nous est double. Na farko, la fin mercredi de la Super ligue, le championnat d’élite qui a consacré le champion 2021 et son dauphin qui auront le lourd défi de représenter le Bénin aux compétitions interclubs de la Confédération Africaine de Football, au titre de la saison 2021-2022. Ensuite, la cérémonie officielle de remise jeudi du temple du sport béninois, le stade de l’amitié Général Mathieu KÉRÉKOU, à l’État par la partie chinoise à qui les travaux de réhabilitation et de rénovation ont été confiés. Le point commun à ces deux manifestations, c’est l’absence remarquée de leadership organisationnel de la part de la Fédération Béninoise de Football qui a raté ce faisant, l’occasion de rassurer les sceptiques, du moins ceux qui s’attendent à beaucoup mieux sur la gouvernance de notre football. Alors qu’à côté, le voisin togolais a clôturé son championnat par la remise séance tenante de trophée du vainqueur et de ce qui va avec, chez nous, rien à se mettre sous la dent. Que ce soit à Bohicon où se devait se concrétiser le sacre du doubleur des Buffles dans le dernier virage, ESAE, équipe de la Loterie Nationale du Bénin, LNB ou à Zapkota, où les champions en titre pouvaient encore s’accrocher à un rêve perdu presque deux journées avant, pas de trace d’une disposition prise pour récompenser à chaud les gagnants. Dans le cérémonial de réception du stade pas de trace de la structure qui donne à ce temple sa grandeur avec les grands évènements qui s’y organisent comme la finale de la Coupe de la Confédération de la CAF de samedi prochain entre les marocains du Raja de Casablanca et les algériens de la Jeunesse Sportive de Kabylie. Il est vraiment temps de tourner la page de tels paradoxes qui n’en finissent pas de tirer la marche du football par le bas dans notre pays à un moment où l’on rêve grand.
Ouorou-gasashe Babero