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An buga: Bloggers ... da gaske ?

Bloggers ... da gaske ? Le blogueur tient un blog, normalement. Le vlogueur tient un vlog. Un blog vidéo, quoi. Ou alors, une série de capsules vidéo sur un ou plusieurs sujets. Influenceur ? La fonction est implicite. Faire des vidéos ne transforme pas celui qui les fait en influenceur de façon automatique. Idan ba haka ba, on pourrait dire que nous le sommes tous. Car en communication, on donne et on reçoit. Même si on reçoit devant un ordinateur ou un smartphone de celui qui donne, lui aussi reçoit par d’autres chemins qui s’appellent commentaires, retours d’expérience, feedbacks divers.

Mais c’est lorsqu’on commence à être régulier à suivre le blog, le podcast, le vlog, ou toute autre forme d’outcome, que l’influence prend corps. Car le fait d’être régulier, soit parce qu’on est convaincu de la plupart des propos, soit parce qu’on cherche à chaque fois la petite bête, l’erreur, fait que l’influence se manifeste. Mais il ne faut surtout pas tomber dans ce piège où ce que dit l’auteur du texte, du son ou de la vidéo, est bu comme du petit lait sans que l’internaute ne fasse une remise en questions des propos. Don zama, l’influence dévore, et fait passer l’internaute d’influencé à suiveur bébête.

Mais ce n’est qu’une conséquence d’un travail à la chaîne qui s’ignore car en amont, l’influenceur est aussi un influencé. Avant les feedbacks du public, pour produire son contenu, il s’abreuve à de la littérature, à d’autres sources audio ou vidéo, à des opinions, ou même à ses propres convictions. Il peut aussi se nourrir d’observations, de parcours (ceux des autres et le sien), d’expérience et d’expériences. Mais au finish, quel est le but ? Pourquoi sont-ils de plus en plus nombreux ? Que recherchent-ils ?

Pas toujours le buzz. Sortons de ce cliché. Même si plusieurs donnent l’impression que cela ne sert qu’à ça, être auteur et/ou protagoniste de contenu sur YouTube, Facebook, pour ne citer que ceux-là, peut aussi avoir des objectifs moins réprimandables. Il y en a qui cherchent à apporter la solution à un ou plusieurs problèmes, d’autres, à donner leur point de vue, de façon régulière ou non, d’autres encore à vendre produits ou services ; et bien sûr, dénominateur presque commun, gagner quand même un peu de sous derrière l’effort. Et oui, il y aussi ceux qui cherchent à informer… puis les autres, qui cherchent à désinformer, ou à mal informer, ou à communiquer de façon dithyrambique, ou carrément à faire de la propagande.

Parler de ce phénomène de société plutôt que de l’offensive éthiopienne, des élections sud-africaines, des audits ivoiriens ou de la CAN camerounaise, n’est pas ignorer l’actualité. Les influenceurs, c’est aussi l’actualité. C’est même le canal d’information de plusieurs, avec ou sans filtre, un tuyau dans lequel s’encastrent des histoires de mœurs aussi bien que des questions de business, en passant par le développement personnel et les affaires d’Etat, sans oublier les sujets de foi ou éducatifs. Bref, le reflet, la critique ou la projection de la société, selon la zone du monde où l’on vit, selon qui on suit. Pour cette semaine, et toutes les suivantes, je nous suggère quelque chose : prendre du recul, vérifier, analyser, faire le tri, questionner, réfléchir, tirer le bon, rejeter le mauvais.

Excellente semaine !

Par Victor-Emmanuel EKWA-BEBE III

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