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Wasan kwaikwayo: Rashin godiya ya kai shi ga mutuwa

Dieu dans sa miséricorde et sa bonté pardonne tout. Mais la nature a des lois et des interdits qu’il faut respecter. Dans le cas échéant, une journée peut paraître interminable. Paul et Diane se sont connus pratiquement au second cycle de l’enseignement secondaire. Finalement ils se sont mariés et ont pu avoir trois (03) enfants.

Lallai, Diane est dans le commerce des produits vivriers. Paul lui travaille dans un supermarché en tant que chef magasinier. A un moment donné, Paul a eu de sérieux problèmes au boulot. Il est accusé d’abus de confiance et de détournement à hauteur de cinq (05) miliyoyin. Traduit en justice, il est jeté en prison. Diane se retrouve subitement du jour au lendemain seul face à la charge d’un foyer de trois (03) enfants, et doit aussi se battre pour que son mari recouvre la liberté. Les parents de Paul notamment ses deux frères et sa maman avouent avoir aucun moyen pour lui venir en aide car c’est Paul qui en réalité supportait les charges financières de ses propres parents.

N’ayant pas de véritables soutiens, c’était de la mer à boire, un calvaire qui ne disait pas son nom à Diane pour s’occuper de la scolarité et l’éducation des enfants, courir dans tous les sens pour s’attacher les services d’un avocat afin que son mari recouvre la liberté. Cette situation l’a conduite dans une situation de pauvreté accrue. Des amies à elle l’ont d’ailleurs conseillé de tourner la page de Paul et de refaire sa vie. Mais elle a refusé de les suivre. Ces efforts ont été payés car Paul est enfin sorti de prison.

Une fois libre de ses mouvements, ce dernier se retrouve sans emploi. Diane n’est donc pas au bout de ses peines. Comme une bonne femme de foyer, elle n’a pas abdiqué. La providence divine finit par faire son œuvre. Paul a trouvé un emploi. Après un mois d’essai, sa situation contractuelle a été revue. Il a été recruté avec un bon salaire. Chose curieuse, Paul fait croire à sa femme qu’il est toujours en période d’essai. Au fil des jours, il s’engage dans une relation amoureuse avec une autre femme. Il a commencé par découcher sous prétexte qu’il est désormais commis pour la permanence au boulot. Comme la fumée n’a pas de cachette, Diane a fini par se rendre compte de la supercherie de son époux.

Toutes ses tentatives pour avoir une discussion franche avec son mari ont été vaines. Elle a tenté le coup avec sa belle-famille mais pas de suite. Elle s’est alors tournée vers l’un des meilleurs amis de Paul. Et c’est la totale. Paul a insinué que c’est parce que l’ami en question est amoureux de sa femme qu’il a pris sa défense. Kuma na karshen ya yanke shawara mai ban tausayi, Paul a abandonné Diane et les enfants pour rejoindre l’autre femme. Peu de temps après il achète une parcelle au nom de la nouvelle femme et construit la dessus. La belle vie commence, le nouveau couple a eu deux enfants.

Contre toute attente, la nouvelle femme a commencé par développer des caractères peu ordinaires. Ce qui n’est pas du goût de Paul qui en père de famille a voulu en savoir davantage. Mais mal lui en a pris, la dame lui rappelle qu’elle a déjà une vie avant de le rencontrer. Une vive discussion s’engage entre les deux. Au bout du rouleau, la dame lui annonce qu’elle ne veut plus de lui et que s’en était fini entre eux. Paul s’y oppose car pour lui, il n’est pas question qu’il abandonne ses enfants. Moment choisi par la femme lui rappelle qu’il est le père d’aucun des deux enfants. Elle lui a intimé l’ordre de plier bagages parce que le géniteur doit la rejoindre.

Le carré étant au nom de la femme Mr est obligé malgré lui même de faire place à l’élu du cœur de madame. Paul retourne dans la location. Après deux mois, la société qui l’emploie tombe en faillite et il faut remercier certaines personnes. Paul est la première personne à qui la lettre de limogeage a été remise. Il décide de retourner à la case de départ. Mais trop tard, Diane a déjà refait sa vie et se trouve désormais à l’étranger avec ses enfants. Confus, abattu et complètement déçu, Paul n’a pas eu d’autres solutions que de se suicider après avoir laissé une lettre dans laquelle, il a exprimé ses regrets et demande à Diane et ses enfants de le pardonner.

Léopold GBEGA

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