La ville de Dassa a été secouée par un terrible incendie de bus il y a de cela quelques jours. On dénombre d’importantes pertes en vies humaines, des blessés graves et des dégâts matériels. Une situation qui n’a pas laissé indifférent le gouvernement béninois. A cikin wannan mahallin, le gouvernement a pris des mesures pour que les parents des victimes soient soulagés et que de pareilles situations ne se reproduisent plus dans le pays. Le politologue Richard Boni Ouorou sur sa page Facebook a analysé ces différentes mesures prises en conseil des ministres par le gouvernement de Patrice Talon.
L’intégralité de son analyse !
Terrien,ne,s Bonsoir!
A la faveur du drame de Dassa et des autres événements malheureux engendrant des pertes en vies humaines qui ont lieu ces derniers jours, le gouvernement et son chef M. Patrice Talon ont pris des décisions avec une promptitude jamais observée depuis 2016 quand il s’agit de pertes en vies humaines.
Rappelons, que les seules fois où M. Talon a été prompt sont les fois où un incident a lieu et qui implique une de ses nombreuses sociétés. Il l’a d’ailleurs dit lui-même, quand il s’agit de moi, je suis très soucieux de ma personne (je ne pense qu’à moi est la phrase exacte). C’est dire qu’on a un président dont l’égocentrisme n’est plus à démontrer et il en parle avec aisance d’ailleurs. Mais passons !
Concernant les drames de Dassa et autres, le gouvernement dans la foulée prend une batterie de mesure qui veulent le faire passer pour héros aux yeux des Béninois : Interpellation des responsables de la compagnie mise en cause dans le drame de Dassa, réorganisation de la filière du transport public ce qui inclut la professionnalisation du métier de chauffeur gros porteur et autres.
Mais sans vouloir rappeler une fois encore au gouvernement, qui ne manque pas d’occasion pour afficher sa relative incompétence sur les sujets engageant, la vie humaine, sa dignité, sa productivité et sa longévité, réformer ne veut pas dire : créer de nouvelles solutions qui jettent un voile pudique sur d’anciens problèmes. Mais reformer, veut dire réajuster avec intelligence l’existant.
Dans le cas d’espèce, réformer le secteur du transport public tient lieu dans l’immédiat, de deux points.
1- faire en amont un inventaire des conditions de travail des organismes qui interviennent dans le secteur du transport public: organisme de contrôle du matériel roulant, évaluation du processus de recrutement des conducteurs publics existants, mise sur pied et formation du syndicat des conducteurs publics face aux enjeux des routes et leurs spécificités ( routes dégradées et peu favorables au transport gros porteurs)
2- un inventaire du matériel de sauvetage en cas d’incident, les conditions de travail du personnel aidant (sapeurs-pompiers et hospitaliers).
Ces mesures sont immédiates pour permettre au secteur du transport public de continuer à opérer le moment que les reformes énoncées par le gouvernement soient mises en place et rendues fonctionnelles.
Prenez l’exemple d’un immeuble dont l’intérieur est toujours sale et au constat d’insalubrité, vous décidez dans l’immédiat de peindre à nouveau l’immeuble; ce qui n’est que gaspillage.
L’expert que je suis, fera d’abord un inventaire des produits de nettoyage, leur disponibilité à tout moment et aussi m’assurerai qu’avec le temps et la croissance de l’espace à nettoyer, le personnel ne soit pas devenu moins efficace à faire face à ces nouveaux défis, donc une mise à jour de leur formation s’avère nécessaire.
Don taƙaitawa, les mesures prises par le gouvernement qui sont de bonne foi peut-être, sont à court terme incompétentes et ne feront que suspendre le mal sans le combattre efficacement, tant que les sapeurs-pompiers manqueront de matériel de fonctionnement et le service hospitalier ne sera pas privilégié au détriment des statuts et de l’embellissement de l’environnement du Chef de l’Etat.
Le gouvernement n’est pas encore aujourd’hui, le héros qu’il n’est pas hier.
Encore une fois, condoléances aux familles éplorées.
Prenez soin de vous