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Diflomasiyyar Benin : Nassirou Bako-Arifari ya musanta dabarun diddige

C’est un fait rarissime par ces temps qui courent. Un membre de la mouvance qui critique vertement les choix de l’exécutif. Et pourtant, c’est ce qu’a fait Nassirou Bako-Arifari, député Bloc Républicain, un parti de la mouvance présidentielle. L’ancien ministre béninois des affaires étrangères sous Boni Yayi confie être dans une situation confuse et embarrassante face à certaines décisions du pouvoir Talon en lien avec la politique extérieure du Bénin.

Professeur de sociologie à l’Universitaire d’Abomey-Calavi, s’est servi du lancement d’un livre pour indiquer sa position face à la stratégie diplomatique adoptée par le régime de la rupture depuis 2016. L’ancien ministre des affaires étrangères de Boni Yayi a préfacé “La politique étrangère du Bénin. D’hier à aujourd’hui “, de Marius Loko. Un ouvrage littéraire consacré à la diplomatie béninoise de 1960 a 2020. A l’occasion de la présentation du livre, Nassirou Bako-Arifari est invité à donner son avis sur la nouvelle carte diplomatique du Bénin. Bien qu’il soit député à l’Assemblée nationale sous la bannière du Bloc Républicain, parti de la mouvance présidentielle, n’est pas allé par quatre chemins pour montrer sa désapprobation en matière de gouvernance diplomatique. A gare shi, il y a incohérence criante. « Lorsque je dis, pour réaliser telle ou telle politique publique, j’ai besoin de l’appui de tel ou tel pays, de mon point de vue, j’essaie d’être présent pour bien défendre mes dossiers dans ces pays », a mentionné Nassirou Bako-Arifari d’après le quotidien La Météo.

Selon l’ancien ministre des affaires étrangères, ce n’est pas au moment où le besoin d’étendre les liens avec les autres pays qu’il faut fermer les ambassades tout en demandant des accompagnements. Conclusion aux dires de Nassirou Bako-Arifari, il y a « une déconnexion entre finalité de politique publique intérieure et choix de politique extérieure ». Il se dit donc confus « Des différents choix d’aujourd’hui, des différentes interviews, on est perdu. On ne voit pas la confluence entre les choix de fermeture (d’ambassades) et les priorités de politique publique nationale par rapport à notre situation d’aujourd’hui. On est perplexe », conclut-il.

A l’avènement de Patrice Talon, le Bénin comptait 36 missions diplomatiques en 2016, mais aujourd’hui, il n’en reste que 13.

Arnaud ACAQPO (Col)

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