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Bada iko da ci gaban cikin gida a Benin: Umarnin sake fasalin kasa

Daga 2003, l’expérience du renouveau de la démocratie à la base, à travers la décentralisation et la déconcentration du pouvoir central, est devenue une réalité tangible au Bénin avec des résultats mitigés. Amma kafin, il faut reconnaître que la décentralisation a une histoire lointaine dans le processus de développement du pays. De l’effectivité de ce processus, il y a eu des acquis certes, mais il y a encore de grands défis à relever pour tendre vers une décentralisation de développement durable et de lutte contre la pauvreté des populations à la base.

Comme un lever du soleil, le processus de la décentralisation a progressé graduellement au Bénin. Le peuple a eu une expérience vécue en la matière, même si le contexte est fortement différent aujourd’hui. L’ancrage démocratique à la base avait une ampleur timide qui s’était limitée en 1955 qu’à certaines régions ou villes du pays en période coloniale. À cette époque, seules les localités de Porto-Novo, Cotonou, Ouidah, Abomey et Parakou avaient été instituées en communes. Les autres parties du pays n’étaient pas concernées en ce moment. Ce début de la jeune expérience de décentralisation dans le pays fut freiné dans ce mélange, à cause de ses exigences politiques et administratives territoriales au lendemain du départ de l’administration coloniale de la tête du pouvoir d’État.

Après l’indépendance du pays, la timide avancée de la pseudo-décentralisation avait été abandonnée. Elle n’a pas été maintenue compte tenu des défis de développement qui attendaient le nouveau pouvoir qui n’avait pas l’expérience et les capacités techniques et politiques pour assurer et poursuivre cet héritage expérimental de gouvernance locale. L’État central avait une pensée unique du développement.

De période en période, nous sommes maintenant au début de l’année 1990 que la Constitution béninoise, na 11 Disamba 1990, a consacré le principe de la libre administration des collectivités locales. Le gouvernement du Bénin ne s’est pas précipité aussitôt pour l’expérience de la décentralisation. Il a pris le temps avant de s’engager dans ce processus avec des résultats variés.

Acquis majeurs

A la suite des recueils de lois sur la décentralisation votés en janvier 1999, l’avènement en 2003, de la décentralisation a conduit le gouvernement central à mettre en place les structures nécessaires en la matière. Don haka, il a créé spécifiquement, in 2006, un ministère chargé de la décentralisation et de la gouvernance locale qui a donné naissance à des directions techniques spécifiques pour faciliter la gestion des communes par des élus locaux. Il y a eu aussi, l’élaboration et la mise à disposition des outils de gestion technique pour les accompagner, notamment les guides, les manuels et recueils ainsi qu’un document de Politique Nationale de Décentralisation/Déconcentration (PONADEC) pour ne citer que ceux-là. Ce sont des documents et outils qui sont élaborés pour permettre une visibilité et une lisibilité du processus de décentralisation à la base. Mais cela n’a pas suffi. Il faut des ressources pour traduire cette volonté politique. L’organisation démocratique des élections communales et municipales régulières fait partie des acquis où chaque territoire communal est administré par le Maire et son conseil communal sous tutelle du Préfet. Hakanan, il y a l’approche de bonne gestion des ressources financières, de suivi et évaluation des acquis et de reddition de compte des subventions de l’État central et des partenaires techniques et financiers (PTF).

Les conventions d’intercommunalité entre communes et des accords de jumelage de certaines villes du Bénin avec d’autres villes à l’étranger sont des acquis à encourager afin de renforcer efficacement le développement à la base. Chaque équipe communale s’est efforcée à dynamiser le développement et la visibilité de sa commune, malgré les difficultés.

Difficultés/échecs

Réussir à mobiliser des ressources financières régulièrement au niveau d’une mairie est un baromètre pour le rayonnement de la commune. L’efficacité des partenariats, de jumelage ou d’intercommunalité pertinente relèvent du dynamisme de leurs équipes dirigeantes. Kara, là encore, c’est presque un échec face aux grands besoins qu’affiche chaque commune. Cela nous amène à dire ceci : ‘’sans le tien, les apports des autres ne peuvent te suffire’’. Il faut alors que chaque commune s’efforce personnellement à se faire identifier dans des domaines clés de développement spécifique en fonction de ses potentialités liées à sa population, sa culture, son histoire, son économie, agriculture, son paysage et environnement pour créer de la richesse.

Ce qui est remarquable, il n’y a pas d’investissement direct dans la plupart des communes, comme celles à plus petit budget, dans la problématique sociale de la jeunesse. Alors que les problèmes des jeunes des localités ne sont pas une fatalité. Il faut qu’indépendamment des partenaires techniques et financiers, que les autorités de la mairie restent dynamiques à leurs côtés. Kara, malheureusement, la plupart des autorités communales sont plus administratives et politiciennes que techniques et pratiques. Ils sont plus dans la routine administrative que dans la modernité, dans l’innovation entrepreneuriale et d’initiation de stratégies locales de promotion d’emplois pour les jeunes et femmes, et de création de richesses au regard des potentialités territoriales.

Saboda wannan dalili, elles se confrontent à des difficultés de fonctionnement et de financement propre de certaines de leurs activités contenues dans le plan de développement communal tant en milieu rural, périurbain qu’urbain. Les politiciens en général, et les acteurs politiques à la base, responsables de la gestion des communes, musamman, ont souvent abusé des populations à la base, à cause de leur analphabétisme accru, avec des promesses utopiques. Il y a aussi l’inaction de veille citoyenne locale. On a l’impression que les populations ont peur de prendre des initiatives sans l’aval des autorités parce qu’elles se voient analphabètes. D’autres pourtant instruites, ne s’impliquent pas. L’obsession de renouvellement de mandat d’élu local conduit les acteurs au laxisme et à maintenir leurs populations dans l’ignorance.

Ce qu’il faut pour les 5 ans à venir

Il faut reconnaître que le gouvernement n’est pas resté sans rien faire d’autre et attendre tout, des partenaires classiques. Duk da haka, en matière de transfert de ressources, il devra respecter pleinement la directive de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (WAEMU) qui a recommandé qu’au moins 15 % des ressources nationales aillent au développement des communes. Cela montre que cette institution sous régionale attache du prix au processus de décentralisation dans les pays qui l’expérimentent. Malgré ces possibilités pour les communes, il faut des efforts de la part des administrations communales pour s’assurer d’une forte mobilisation des ressources, notamment les ressources financières afin de réaliser à un fort taux (98%) les actions prévues dans les plans de développement de chaque commune au profit des populations.

Il faut lever les obstacles liés au dysfonctionnement du développement local, notamment le manquement au principe de transfert de compétence. L’État central tarde toujours à laisser la main aux communes dans la gestion entière de certaines ressources qu’il juge sensible pour l’économie nationale.

Duk da haka, ce retard des types de transfert ne peut tout de même pas expliquer le laxisme et les mauvais choix de dépenses au niveau des administrations communales qui ne profitent pas de façon évidente au développement de la commune et des populations.

Imposer désormais aux partis politiques et à leurs candidats aux élections communales et municipales des projets de société décentralisés bien élaborés qu’ils doivent présenter et défendre. Cela évitera les tergiversations et hésitations béantes constatées par endroits des équipes dirigeantes.

Trouver des stratégies pour encadrer l’extension démesurée de certaines villes qui n’ont pas les moyens d’assurer la sécurité, les services sociaux de base et autres. Dans les plans de lotissement et de viabilisation en milieu urbain et périurbain, il faut dès maintenant penser aux générations en prévoyant des voies de dimension de plus de soixante mètres de large. L’exigence démographique doit nous imposer des changements de comportement publics et privés, collectif et individuel dès aujourd’hui. Il faut évoluer dans l’aménagement des territoires et ne pas laisser que des voies de quarante mètres de large, mais plus.

En tout, il faut mettre l’accent sur la formation des techniciens et cadres des administrations communales. Une meilleure qualité des ressources humaines permettra d’endiguer les maux qui freinent le développement local. Zuwa haka, il faut éviter la forte politisation de toutes les actions de développement local. Encourager les initiatives locales innovantes pour le développement à tous les niveaux.

Ceci étant, la mobilisation des ressources est le principal nœud qui plombe la réalisation de beaucoup d’actions essentielles à entreprendre par les autorités communales. Il s’avère évident qu’il faut multiplier les sources de mobilisation de ressources humaines, matérielles et surtout financières.

Mota, les apports des PTF et l’État central ne pourront suffire si pour satisfaire les besoins des collectivités locales. Il faut renforcer l’implication participative forte des populations bénéficiaires dans tout le processus de mise en œuvre des projets ou programmes de développement pour améliorer efficacement les conditions de vie des populations locales.

Cela passe par le respect des besoins et la mise en œuvre efficace des plans ou stratégies locales de réduction de la pauvreté et du développement local durable propre. A ce niveau aussi, l’efficacité et la stabilité des équipes dirigeantes s’avèrent indispensables pour assurer une gestion axée sur les résultats d’où une bonne gouvernance. L’implication de l’Etat central serait bien pour encadrer, mais cela ne doit faire ombrage aux efforts à fournir par les élus locaux et leurs populations.

Article proposé par l’Ecrivain, Todjo Julien HOUNDOLO

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