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Lady Leonie Olympio Dossou: Amazon na rarrabawa a cikin Bohicon

Pèlerins sur terre, les vivants passent. Seuls les actes qu’ils posent les immortalisent. Lorsque les historiens de la politique voudront scruter à la loupe, les archives de la décentralisation à Bohicon, ils se rendront compte que la première femme qui a eu le privilège de siéger au conseil communal s’appelait Léonie Olympio Dossou.

Pionnière de la lutte pour l’autonomisation des femmes par le microcrédit, elle s’est accrochée tôt à Rosine Vieyra Soglo dont l’ONG VIDOLE volait au secours des femmes de Bohicon. Militante des premières heures du parti La Renaissance du Bénin (RB), Léonie Olympio Dossou a témoigné d’une fidélité irréprochable au parti et à ses premiers responsables. A la première mandature de la décentralisation (2003-2008), la ville de Bohicon, avec ses 19 conseillers communaux, n’a enregistré aucune femme. Plusieurs autres communes se retrouvaient dans la même situation. Positionnée dans le 2ème arrondissement de Bohicon pour le compte des élections communales, municipales et locales du 20 afrilu 2008, elle a été élue avec brio grâce au vote massif des femmes qui lui ont témoigné gratitude et sympathie. Alors que tout le monde l’attendait au poste du chef d’arrondissement de Bohicon 2, à la veillée d’armes du 1er juin 2008 à l’hôtel Sun City d’Abomey, les tractations pour les différentes fonctions communales étaient si fortes qu’elle accepta de se retirer pour laisser Désiré Dassiga poursuivre dans cette voie. Elle me confia des années après que c’était par conformité à la discipline du parti, mais également pour éviter d’exposer ses enfants à la méchanceté gratuite qui caractérise le milieu politique.

A une majorité confortable, Lady Leonie Olympio Dossou, de respectée mémoire, a été élue Présidente de la commission des affaires sociales et culturelles. Une fois installée, elle m’a demandé de l’emmener chez Emmanuel Agon-Ahouanton, son prédécesseur au poste pour y recevoir conseils et bénédictions. Dieu sait qu’elle a donné le meilleur dont elle était capable à ce poste. Des initiatives culturelles se sont multipliées dans la ville de Bohicon : concerts de musique, expositions d’art contemporain, animation de journées culturelles dans les collèges et lycées de Bohicon etc. Mais à titre personnel, elle s’est illustrée dans le soutien actif aux artistes musiciens ayant des difficultés financières à lancer leurs nouveaux albums.

Combien de fois n’a-t-elle pas répondu avec promptitude à leurs sollicitations ? Saboda wannan dalili, elle a eu le surnom « Maman des artistes » qu’elle assumait avec beaucoup de fierté. Ceux-ci ne rataient aucune occasion pour lui exprimer affection et reconnaissance : journée internationale de la femme, fête des mères etc. Il est important de relever qu’elle a reçu de nombreuses distinctions pour son engagement social et culturel.

Réélue en 2015, elle a été plébiscitée à la présidence de la commission du mécanisme de gestion des plaintes sous l’impulsion de la coopération allemande GIZ. Elle était chargée de recevoir par différents canaux, les plaintes des usagers de l’administration communale par rapport à l’accueil et à la qualité de leurs prestations. Elle y a mis tout son cœur, son temps et sa disponibilité.

Sortie de la liste de candidature pour les élections communales et municipales du 17 Mayu 2020, elle a maintenu le même niveau d’engagement comme si elle était en compétition. Jusqu’à ce que Dieu l’ait rappelée à lui, elle a su rester grande militante et femme politique de conviction exceptionnelle à Bohicon et dans la 23ème circonscription électorale. Puisse son exemple servir de source d’inspiration à la génération montante…

Qu’à jamais, son âme repose en paix !!!

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