La deuxième audition de l’opposante Reckya Madougou devant la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme s’est déroulée le vendredi 06 Agusta 2021. A l’issue de cette audition, dans un entretien accordé à Radio France Internationale (Rfi), l’un de ses avocats en la personne de Me Renaud Agbodjo a martelé qu’il n’a pas d’éléments nouveaux dans le dossier.
« Il n’y pas eu d’éléments objectifs gênants pour remettre en question le fait que Reckya Madougou n’a pas participé à la présumée tentative d’assassinat de quelques responsables de Parakou » a déclaré Maître Renaud Agbodjo avant d’ajouter que « Reckya Madougou ne se reproche rien ». Ainsi selon l’avocat, la candidate du parti les Démocrates ne se reconnait pas dans les faits qui lui sont reprochés. Alors l’avocat de l’opposante rapporte qu’elle a une nouvelle fois clamée son innocence dans cette affaire. Par ailleurs Renaud Agbodjo prévoit déposer une nouvelle demande de liberté provisoire tout en indiquant qu’ « aucun co-inculpé ne met en cause Reckya Madougou dans cette affaire ».
Tunatarwa, dans la soirée du 3 Mars 2021, Reckya Madougou a été appréhendée alors qu’elle sortait d’un meeting de l’opposition à Porto-Novo par la police pour association de malfaiteurs et terrorisme par la police Républicaine sur la base d’un mandat d’amener décerné par le procureur spécial près la CRIET. Le lendemain, Alhamis 4 mars 2021, le procureur spécial de la CRIET, à travers un point de presse a révélé les faits reprochés à la candidate des Démocrates. Selon l’autorité judiciaire, l’ancienne ministre de Yayi Boni serait impliquée dans un projet d’assassinat de deux personnalités du Nord dont elle est l’instigatrice. La motivation de celle-ci aux dires du procureur serait de provoquer le chaos et de parvenir à faire suspendre le processus électoral.
A noter que plusieurs autres leaders de l’opposition ont été aussi interpellés et déposés en prison pour des faits similaires.
Bachir ISSA