La pandémie liée à la Covid-19 continue de faire des victimes au Bénin. La situation est dramatique ces derniers jours et préoccupe l’Etat béninois à travers le Ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin. Il invite ses compatriotes à se faire vacciner.
«La situation est assez préoccupante. Malgré les vacances gouvernementales, aussi bien le chef de l’Etat que l’ensemble du gouvernement restent très attentifs à l’évolution de la situation dans notre pays et dans la sous-région. Nous avons constaté, depuis quelques semaines qu’il a commencé par avoir une augmentation du nombre de cas. D’une centaine de cas par semaine, il y a à peine deux mois, nous sommes passés actuellement à plus d’un millier de cas. Yau, nous sommes à plus de 10 000 cas déjà enregistrés», résume le Ministre Benjamin Hounkpatin, sur le plateau de la Télévision nationale et relayé par le quotidien Le Matinal (sur son site). Ya kuma yi amfani da damar don nuna jin daɗinsa ga Wémènou gabaɗaya da kuma haɗin kai na Wémèxwé., la situation est assez tendue parce que le nombre de cas graves augmentent d’heure en heure. «Ce sont des sujets jeunes a priori sans antécédent mais dans la quasi-totalité des cas, non-vaccinés. Sur le terrain, on remarque qu’au niveau des centres de prise en charge, ce sont ces sujets non-vaccinés qui sont de plus en plus nombreux et qui décèdent», ya nanata.
Quid des réticences malgré les sensibilisations…
«C’est à la limite une aberration», dira-t-il, quand il aborde l’aspect de la vaccination. «Tous autant que nous sommes, nous avons vacciné nos enfants avec plusieurs antigènes répétés selon des calendriers. Nous nous sommes vaccinés nous-mêmes avec plusieurs antigènes. Quand nous voulons voyager, nous nous vaccinons contre la fièvre jaune, la méningite et autres», argumente-t-il tout en rappelant que le prix à payer est la mort. «Cela est triste et malheureux parce que cela entraîne des décès. Le prix à payer, c’est la mort. Pour ceux qui sont vaccinés, même s’ils arrivent à contracter la maladie à un moment donné, ils ne font pas de formes graves », a-t-il avancé.
La nécessité de se faire vacciner
Comme avec bien d’autres maladies, la vaccination est donc le moyen idéal de se prémunir contre cette pandémie. Nombreux sont ceux qui craignent que des vaccins intentionnellement truqués soient « envoyés » en Afrique. Mais ils oublient que l’Occident n’avait pas besoin d’attendre le Covid-19 pour décimer la population africaine. Lallai, tous les enfants d’Afrique en bas âge ont une série de vaccins à faire avant l’âge de 5 ans en vue de se prémunir contre des maladies comme la poliomyélite. Tous les voyageurs internationaux savent qu’il faut être vacciné contre certaines maladies avant de monter à bord de l’avion. Ce sont donc autant d’opportunités qui auraient pu être saisies pour en finir avec les Africains d’autant plus que ces vaccins –pas plus que les autres médicaments- sont fabriqués hors du continent. A gaskiya, les vrais ennemis de l’Afrique, ce sont ceux qui forgent ces fausses informations et ceux qui les partagent car ils participent à la propagation du virus et de ses formes mutées. SO, se vacciner ou ne pas se vacciner ? La question ne se pose pas pour ceux qui sont soucieux de leur bien-être car même si le Bénin est relativement épargné, le Covid-19 n’a pas encore dit son dernier mot.
La Police Républicaine invitée à se faire vacciner…
«Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, les forces de police républicaine sont invitées à aller se faire vacciner sans délai, dans tous les différents postes de vaccination», a invité Soumaïla Yaya, Directeur général de la Police Républicaine, à l’endroit de ses collaborateurs. A cewarsa, la vaccination est l’une des conditions à remplir pour chaque force de l’ordre avant son envoi en stage ou son départ en mission extérieure.
Patrice ADJAHO