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COP 28 : Jawabin Sarki Mohammed VI

Mai Martaba Sarki Mohammed VI, Allah ya taimake shi, a adressé un
Discours au Sommet mondial sur l’Action climatique, organisé dans le cadre de la 28è
Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements
climatiques (COP28) wanda ake gudanarwa a Dubai, a Hadaddiyar Daular Larabawa
.

Voici le texte intégral du Discours Royal.
“Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,
Monsieur le Président, Cher frère Son Altesse Cheikh Mohammed Bin Zayed Al Nahyane ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies ;
Mesdames et Messieurs les hauts dirigeants des Organisations Internationales et Régionales ;
Excellences, mata, mazaje
Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement Mon Frère Son Altesse Cheikh Mohammed
Bin Zayed Al Nahyane, et les Emirats Arabes Unis, pour la qualité de l’organisation de cet
événement de haut niveau et pour l’engagement dont sa Présidence a fait montre afin que les
travaux de cette COP28 soient une réussite.
Excellences, mata, mazaje
Les conclusions du Premier Bilan Mondial de la mise en œuvre de l’Accord de Paris attestent
d’une dynamique universelle autour de la question climatique. Duk da haka, les efforts
d’adaptation observés demeurent fragmentés, progressifs et très inégalement répartis entre les
régions, et particulièrement les plus vulnérables aux effets dévastateurs du dérèglement
climatique.
Les mesures audacieuses ne s’organisent pas en demi-mesures, encore moins selon une vision
isolée qui ne fait qu’exacerber les risques, amplifier les dommages et accroître les pertes
matérielles, naturelles et humaines. La gestion mondiale de la crise climatique ne peut que
s’orienter vers une approche plus adaptée aux contraintes nationales, centrée sur une croissance
qualitative durable et surtout sur une vision à vocation humaniste.
Tout comme le changement climatique s’amplifie inexorablement, les COP doivent, depuis ici
et dès maintenant, sortir de la logique des “petits pas”, qui la caractérise depuis trop longtemps.
Cette approche empirique était – et Je le conçois – nécessaire lorsqu’il fallut convaincre de la
pertinence de l’action climatique, voire de l’existence même du changement climatique. Kara,
aujourd’hui, cette approche techniciste complexifie les termes d’engagement et réduit le défi
climatique à un cercle d’initiés, là où il doit être un enjeu pour l’humanité.
En d’autres termes, entre l’action climatique par “petits pas” et les défis climatiques imminents
qui s’imposent significativement, se crée un fossé qu’il convient de combler sans délai. Et tout
comme il faut croire en l’action climatique, il faut également être convaincu qu’entre les voix
de ceux qui se résignent aux “petits pas”, et de ceux qui ne jurent que par les “grandes ruptures”
– mues par l’idéologie et portées par le dogme, il y a un chemin médian. Un chemin fait de
pragmatisme certes, mais aussi de volontarisme, d’ambition et de vision. C’est ce chemin-là
que nous devons faire nôtre, si notre dessein est toujours d’être à la hauteur des engagements
souscrits à la COP.21 de Paris en 2015, et à la COP.22 à Marrakech en 2016.
Aussi nécessaire qu’elle soit, la négociation climatique n’est pas – et ne peut devenir – une fin
a kanta. Il est un temps pour négocier, et il est un temps pour agir. Le voilà venu, ce temps-là !
C’est un Pacte pour l’Action que Je vous propose de lancer, ici et maintenant. C’est à travers ce
Pacte pour l’Action que l’humanité peut démontrer par des actes que les objectifs les plus
ambitieux ne sont pas pour autant les moins accessibles.
La profonde conviction du Maroc, dont l’engagement climatique est précurseur, se concrétise à
travers plusieurs leviers stratégiques et politiques, dont une Contribution Nationale Déterminée
rehaussée en 2021. Notre Nouveau Modèle de Développement est conçu dans une optique de
durabilité. Notre Stratégie Nationale de Développement Durable est pensée et déclinée dans une
perspective de forte inclusion.
Au Maroc, l’essor des Energies Renouvelables et durables, le développement des filières
d’hydrogène vert compétitif, notre connectivité grandissante avec les marchés mondiaux et
l’organisation d’une coupe du monde de football entre deux continents sont autant de preuves
de la vision d’intégration régionale que nous portons.
C’est cette approche, tournée vers l’action, que nous avons préconisée chez Nous, au Royaume
daga Maroko : Notre ambition s’est manifestée par des actions sectorielles, concrètes, précises ;
elle est structurée dans des Plans d’action détaillés et vérifiables, aussi bien pour l’adaptation,
que pour l’atténuation et la décarbonation.
Pour ambitieux qu’ils soient, Nos objectifs déclarés ne relèvent jamais ni d’une foucade, in
d’un effet d’annonce à l’international. Yana da, au contraire, le résultat de programmes et de
projets menés au niveau national, d’abord pour nous et par nous. Et J’attache, personnellement,
le plus grand prix à leur mise en œuvre et à leur suivi.
Excellences, mata, mazaje
Dans un système mondial toujours inéquitable, l’Afrique a reçu 30 milliards USD des flux
annuels de financement climatique en 2020, ce qui représente moins de 12% de ses besoins.
Pénalisé et défavorisé, le Continent a pourtant tous les atouts pour devenir la solution
climatique mondiale, la solution aux grands défis du 21eme siècle. L’absence d’une solidarité
agissante ralentit considérablement l’élan de son action climatique.
Les Assemblées Annuelles du FMI-Banque Mondiale à Marrakech ont conclu à un besoin
pressant de réformer le multilatéralisme et le financement du développement, deux leviers que
l’humanité a créés pour répondre aux défis du 20eme siècle, deux leviers auxquels nous
croyons. C’est cette conviction qui anime la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations
Unies pour l’Environnement.
Fidèle à son engagement africain, le Maroc poursuit inlassablement ses efforts pour la mise en
œuvre des décisions du Premier Sommet Africain de l’Action, tenu en marge de la COP22,
particulièrement l’opérationnalisation des trois Commissions Climat africaines du Bassin du
Congo, du Sahel et des Etats insulaires africains.
L’implication effective du Royaume dans des initiatives régionales novatrices et fédératrices
visant une meilleure adaptation de l’agriculture africaine, un renforcement de la soutenabilité,
la stabilité et la sécurité dans le Continent et l’encouragement du leadership des jeunes africains
pour le climat, reflètent l’adhésion multidimensionnelle et sans faille du Maroc aux efforts
inlassables des pays africains frères.
Si la solidarité et l’adéquation sont des principes de l’action climatique internationale, dauka
garde à ne pas sanctionner le succès.
Je pense, tout particulièrement, à la situation des pays à revenu intermédiaire qui mènent de
front la bataille du développement socio-économique et celle du développement durable. Zuba
ces pays-là – dont Mon propre pays : le Royaume du Maroc – Je plaide pour une attention
spécifique et plus soutenue de la Communauté internationale.
Cela ne serait que justice. Lallai, il est équitable que les pays à revenu intermédiaire ne soient
pas pénalisés par les progrès qu’ils accomplissent. L’on ne peut leur demander de faire plus,
tout en leur donnant moins d’accès aux ressources qui conditionnent ces progrès. Bien au
contraire, il n’y a point de meilleures “Success Stories” climatiques à promouvoir et à récompenser que celles des pays à revenu intermédiaire.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Les intérêts contradictoires, parfois aux accents populistes, privilégiant le court-termisme sont
en train d’éroder une action multilatérale crédible et d’hypothéquer l’avenir des générations
futures.
Nous renouvelons l’espoir que les Etats Parties seront plus ambitieux et que nous ferons
émerger, ensemble, des solutions collectives face à ce défi commun.
A wannan yanayin, Je voudrais réaffirmer l’engagement du Maroc à poursuivre son action
volontariste qui a pour visée de rester à l’avant-garde du plaidoyer certes, mais également des
solutions visant à préserver l’avenir de l’humanité sur notre planète.
na gode.
Wassalamou alaykoum warahmatou Allah wabarakatouh”.

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