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Hatsari: Hatsari

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tattooing jiki yana ƙara zama ruwan dare tsakanin matasa maza da 'yan mata. Gaskiya yana da muni. Que ça soit à Gouandé, Tantega, Materi et Tanguieta des jeunes perdent leur vie à cause de ce produit nuisible », se désole le père Florent Pruli Directeur de l’hôpital de Tanguieta. Un mal confirmé par la journaliste Flore Nobime, qui dans le cadre du projet « Enquêtes sur les droits sociaux au Bénin en 2021: cas de l’eau et la santé », bénéficiant de l’appui financier et technique de la Fondation Friedrich Ebert (Fes) s’est intéressé au sujet. La consommation abusive de l’alcool, le sodabi frelaté en l’occurrence, écrit-elle « est un drame sanitaire et social dans l’Atacora où les voies et moyens déployés depuis des décennies pour en venir à bout ont échoué » informe la journaliste. De l’affluence des malades “avec de gros ventres remplis d’ascite, ce liquide produit par le foie quand il est complètement foutu“ aux décès, l’enquête révèle combien il urge d’agir pour sauver des vies dans ce département marqué par l’augmentation de l’alcoolisme juvénile, avec des jeunes « consumés par l’alcool, souvent en association avec les hépatites ».

Face à ce drame silencieux, plusieurs décisions sont prises par les autorités politico-administratives. Des séances de sensibilisations sont organisées pour expliquer les dangers liés à la consommation de la boisson frelatée. D’autres mesures comme la réglementation de la vente ont permis de réduire un tant soit peu la commercialisation de ce produit. Ces initiatives de la préfecture et de certains maires n’ont pas encore réussi à enrayer complètement le phénomène, constate votre organe sur le terrain. Selon le curé de Tantega, joint par nos soins, il urge de prendre des résolutions fortes pour arrêter la saignée. « Je crois qu’il faut prendre encore des résolutions plus dures », exhorte Hubert Kombieni. L’homme de Dieu invite les uns et les autres à éviter de sombrer dans l’alcool. Dans les six communes de la chaîne de l’Atacora (Kallon, Boukoumbé, Toucountouna, Tanguiéta, Cobly et Matéri) l’accessibilité et la disponibilité à moindre coût du sodabi frelaté combinée à d’autres facteurs comme la pauvreté, l’ignorance ou le chômage plongent les populations,

les jeunes en tête, dans l’alcoolodépendance.

Bachir ISSA

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