Et de quatre pour les Black satellites qui bouclent en apothéose la 22ème CAN des moins de 20 shekaru a Mauritania. De manière clinique, les poulains du sélectionneur Abdoul Karim ZITO, récidivent leur performance de Porto Novo et décrochent le trophée continental de leur catégorie.
Pointé du doigt pour son jeu peu emballant tout le long de la compétition, le Ghana a su répondre présent pour la finale en faisant honneur à son statut d’unique vainqueur africain pour l’instant, de la Coupe du monde juniors. Dans le contenu, les Black satellites ont fait montre d’une maîtrise du jeu en parvenant à faire la différence dans les moments clés du match par le biais de leur capitaine, Daniel AFRIYÉ BARNIER, double buteur aux 22ème et 51ème minutes. Au passage, il est important de souligner l’étoffe du capitaine ghanéen, déjà buteur à Porto Novo lors de la finale contre le Burkina-Faso. Il a une fois encore pu gérer la pression et a su guider les siens avec la manière, à ce sacre continental qui hissent les juniors ghanéens au même piédestal que leurs grands frères, les seniors, vainqueurs de quatre CAN (1963,1965,1978 kuma 1982).
Une finale se gagne. Et les jeunes ghanéens l’ont parfaitement démontré samedi face à leurs homologues ougandais visiblement crispés par l’enjeu. Ils n’ont pas été en mesure de retrouver la justesse technique étalée en demi-finale et ont balbutié leur football. Même leur buteur, le meilleur du tournoi, Derrick KAZOOKA, d’habitude si adroit devant le but, a été à court d’inspiration et de réussite. Les Cranes juniors ont été victimes de la loi de sélection du foot dans les grandes compétitions qui semblent souvent prédestinées à certains pays, et souvent les mêmes. Ils n’ont donc pas à rougir de leur parcours pour une première fois. La Côte d’Ivoire auparavant, le Sénégal en ce moment, deux grandes références en matière de formation, n’ont pas encore soulevé ce trophée. C’est le dur constat.
Quoiqu’il en soit, cette CAN U20, pour une fois qui n’est pas qualificative à la Coupe du monde de la catégorie, annulée pour fait de coronavirus, a permis à l’Afrique de faire son auto évaluation en la matière. La perspective de figurer sur le palmarès de la compétition a corsé l’enjeu pour les douze pays participants qui ont plus privilégié le résultat au jeu et démontré au passage l’évolution tactique du football africain de plus en plus rationnel et très loin de son identité de base, l’instinct.
Ouorou-gasashe Babero