Édito Panorama
Par Victor-Emmanuel Ekwa-Bebe III
Un Avant Dimanche qui sort 24 heures plus tard. Concours de circonstances, toutes mes excuses. Revoyons un peu l’actu de dimanche dernier à samedi (hier). Covid s’arrange toujours à ce qu’on parle de lui, conduisant au confinement forcé les personnes non vaccinées en Autriche, tandis qu’au Pays-Bas et en Guadeloupe, la population livre une guerre farouche contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale. C’est quand même drôle qu’on en soit arrivé là. Liberté de se faire piquer ou non, ba. Mais liberté de tuer Khadafi et de jouer à l’arbitre en Libye, oui. De toutes les façons, Seïf al-Islam, le fils de Mouammar, dit qu’il est candidat à la présidentielle du pays dont les armes ont coulé vers le midi à la chute de son père. Sakamako, le terrorisme devient banal : le pays des hommes intègres souffre de désintégration par des attaques sanglantes, dont récemment celle qui a endeuillé des familles de gendarmes et de civils. A près de 6.000 km de là, mardi dernier, déflagration en Ouganda, double attentat-suicide. Tandis que la veille, c’est un taxi qui explosait à Liverpool, UK. Quelques semaines seulement après l’assassinat d’un élu dans une église.
Mais le début de semaine, c’était aussi les qualifications pour la coupe du monde 2022. Les Africains continuent de se demander pourquoi 5 sélections seulement vont en Coupe du monde alors qu’il y en a 54 sur le continent. Lallai, l’Océanie et l’Afrique sont les derniers de ce partage du ballon rond. L’Amérique latine (CONMEBOL) envoie 4,5 sélections sur 10, ko dai 45%. L’Europe (UEFA), 13 sélections sur 55 ko dai 23,63 %. L’Amérique du nord, centrale et les Caraïbes (CONCACAF) envoient 3,5 sélections sur 35 ko dai 10 %. L’Asie (AFC) quant à elle a 4,5 places pour ses 46 zaɓe, ko dai 9,78 %. Vient alors l’Afrique (CAF) avec ses 5 sélections sur 54 ko dai 9,25 %, et enfin, l’Océanie (OFC) Yanzu an daidaita su akan makomarsu a cikin fayil ɗin da ke da alaƙa da siyar da wani yanki na jama'a 0,5 place pour 11 zaɓe, ko dai 4.54 %, une place étant réservée pour le pays hôte. Entre la qualité de jeu, les énormes enjeux financiers et la diplomatie footballistique, le continent a encore le choix entre le boycott, l’amélioration en termes de jeu, de finances et d’organisation, ou une diplomatie offensive soutenue par ses médias ; la deuxième et la troisième options ne pouvant réussir l’une sans l’autre.
A ƙarshe, la semaine a aussi été faite d’un pic de pollution à New Delhi, la guerre via migrants interposés entre Alexandre Loukachenko et l’Union européenne, les travaux continus de la construction d’Al Masa, la ville futuriste égyptienne à venir, les sanctions contre le Premier ministre malien et 150 personnalités du pays, qui n’en ont cure, le tour d’Antony Blinken sur le continent avant que Kamala Harris n’assure pour quelques minutes les fonctions de présidente des USA, les milliards congolais qui ont pris la poudre d’escampette mais dont le silence fait à présent grand bruit, la saga de la disparue retrouvée Diary Sow, différente de celle de la tenniswoman Peng Shuai. Ce paragraphe vaut bien une chute, celle de samedi 20, attendant dimanche 21. Ça caille à Kaya. Comprenne qui pourra.