Bientôt six mois que le Niger refuse de rouvrir la frontière entre les deux pays malgré les efforts du gouvernement béninois et de son chef pour un retour à la solidarité et l’entente. Et pour forcer la main aux autorités d’aller à la table de négociation, le Bénin a pris la décision lundi 8 Mayu 2024 de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien au niveau de la plateforme de Sémé Kpodji, sur les côtes béninoises. De passage à Paris, l’ancien ministre, des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci qui travaille désormais auprès du Forum de Crans-Montana, qui fait du conseil stratégique livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier.
“J’ai été un peu surpris d’apprendre que le gouvernement du Bénin a adopté une telle mesure”, a confié Aurélien Agbénonci avant d’ajouter “Je pensais qu’on était dans une démarche d’apaisement et de retour à la sérénité”
Dans cette relation tendue, les autorités nigériennes n’ont pas eu la politesse d’informer ses homologues du Bénin de la venue de sa délégation à Cotonou dans le cadre de l’inauguration de la plateforme pétrolière à Sèmè Kpodji. Ce sont plutôt les Chinois qui l’ont fait à leur place. Sur cet acte posé par la junte nigérienne au pouvoir, Aurélien Agbénonci déclare :”Je n’ai pas les détails de ce qui s’est passé”.
Ce que je sais, dira l’ancien ministre des affaires étrangères du Bénin”c’est qu’il faut trouver des mesures d’apaisement”. Car il estime que « le projet du pipeline est un projet important, un bon projet (…) Le plus important pour moi, c’est que cette escalade s’arrête. Personne ne sera gagnant dans cette guerre”.
Damien TOLOMISSI