Déjà le 100è numéro. C’est peu lorsqu’on sait que certains quotidiens ont déjà plus d’un quart de siècle de présence sur la scène médiatique du Bénin. Mais, c’est beaucoup au regard des défis qui se posent aujourd’hui et de la ligne éditoriale qu’a choisi de défendre Gaskiyani Info.
En effet, il ne fait pas toujours bon d’oser dire la vérité. Et pourtant, c’est notre choix. Dans le numéro 001 paru il y a un an, nous plantions le décor en ces mots : « Et la vérité, nous en avons besoin dans un pays où le public accorde de moins en moins de crédibilité aux médias. Gaskiyani Info se donne donc comme défi de redorer le blason des médias en publiant des informations crédibles. La vérité, rien que la vérité est donc le crédo de ce jeune journal qui vient de naître et que vous avez entre les mains ».
En un an, Gaskiyani a obtenu deux prix pour la qualité de ses reportages sportifs dont le dernier a été décerné le 21 août. Egalement, nous sommes cités dans des revues de presse dans un contexte fait d’une pléthore de journaux. Nous sommes sollicités pour divers événements journalistiques comme des investigations ciblées.
Aujourd’hui donc, sans sombrer dans l’autosatisfaction, nous pouvons exprimer notre fierté d’être resté fidèle à notre crédo, avec les risques d’incompréhension que cela représente. Dans un contexte politique bipolarisé, les médias sont souvent vite classés soit dans la catégorie des supporters du pouvoir soit dans celle des partisans de l’opposition. A travers des analyses pointues, indépendantes et sincères, nous avons été à la fois applaudis et tancés par les mêmes acteurs politiques suivant que nos articles vont dans le sens de leurs positions ou non.
Mais, à la fin, tous reconnaissent notre indépendance d’esprit et notre détermination à contribuer à la bonne gouvernance en mettant le doigt là où ça fait mal. Ce n’est pas souvent une position facile à vivre tant les acteurs politiques et économiques n’arrivent pas nous classer. Nous sommes simplement inclassable dans le tableau habituel divisé en deux colonnes : celles des partisans et celle des opposants.
Malgré cela, nous devons reconnaître que c’est plutôt avec bienveillance que nos analyses sont accueillies par les auteurs des actions sur lesquelles elles portent. C’est à leur actif car, accepter les critiques, c’est opter pour l’amélioration de ses actions. Les journalistes ne sont pas des ennemis, mais plutôt des chiens de garde qui veillent sur la République et qui se réjouissent, comme l’ensemble des citoyens, lorsque l’opposition et le pouvoir gèrent les affaires convenablement, chacun de sa position. Il n’est donc pas superflu de dire merci à tous ces acteurs politiques, économiques, culturels et sportifs qui nous ont compris et parfois accompagnés.
Réussir à s’insérer avec succès dans un contexte journalistique complexe où règne la peur au sein de la profession n’est pas facile. Mais, tout jeune qu’il soit, Gaskiyani Info a l’avantage de capitaliser l’expérience de ses animateurs qui, pour la plupart, sont des vétérans de la presse. Présents partout dans le pays, ils ont aussi le bonheur de vivre les joies du travail à distance, avec une rédaction plus virtuelle que physique. Une sorte de dématérialisation du lieu de travail héritée de leurs expériences il y a une dizaine d’années, bien avant que le Covid-19 ne fasse de cette forme de collaboration une nécessité.
Gaskiyani Info s’engage à demeurer dans sa ligne éditoriale et remercie déjà les acteurs politiques qui comprennent que les critiques sont nécessaires pour quiconque veut réussir sa mission.
La Rédaction