Frappes de l’Iran contre l’État hébreu : Comment Israël peut-il répliquer ?

L’Iran a mené une attaque massive, depuis son territoire, contre Israël, en lançant plus de 300 drones et missiles dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 avril. Une réplique annoncée après une frappe meurtrière contre le consulat iranien, à Damas, en Syrie, et attribuée à Israël début avril. Mais Comment l’État hébreu pourrait-il répliquer ?

En effet, l’Iran estime s’être vengé. « L’affaire peut être considérée comme close », a annoncé dimanche, la mission iranienne à l’Onu dans un message posté trois heures après le début de son opération. Mais, « si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus sévère », a averti le régime. Des propos repris par le président iranien, Ebrahim Raïssi, n’excluant pas une réaction « plus forte », « si le régime sioniste ou ses partisans » faisaient « preuve d’un comportement imprudent », relaye l’AFP.

Difficile toutefois pour Israël de ne pas répondre. Même si le pays a pu endiguer l’attaque. Comment l’État hébreu pourrait-il répliquer ? « On peut très bien imaginer une riposte israélienne à la manière de ce qui s’est passé le 1er avril [à Damas], c’est-à-dire sur de hauts responsables politiques et militaires des Gardiens de la Révolution [iraniens] », a estimé Frédéric Encel, sur France Info. 

« Il ne faut jamais oublier qu’en Iran comme en Israël il y a quand même des camps de durs qui sont à l’aise avec un embrasement et même qui pourraient chercher un embrasement », souligne toutefois la chercheuse Rym Momtaz.

« Et si Israël décidait enfin de riposter ? Et s’il décidait de profiter de cette opportunité pour enfin bombarder le précieux programme d’armes nucléaires de l’Iran ? », interroge le Jérusalem Post, quotidien conservateur dans un article explorant un tel scénario.

Un cabinet de guerre s’est réuni, ce dimanche en début d’après-midi en Israël pour « discuter d’une réponse à l’attaque iranienne », selon le journal israélien Haaretz. Les alliés d’Israël, les États-Unis en tête, veulent éviter un embrasement plus large au Proche-Orient, tout comme de nombreux pays de la région.

Ouest France