Formation clé sur les VBG organisée par l’ONG FND : Les OPJ mieux outillés

Ce vendredi 25 avril 2024, l’ONG Famille – Nutrition – Développement (FND) a organisé une session de formation à l’intention des Officiers de Police Judiciaire et des Points focaux des commissariats du département de l’Atlantique sur l’accompagnement des victimes et la gestion des cas de Violences Basées sur le Genre (VBG). Cette initiative, saluée par les participants, a permis de renforcer leurs capacités pour une réponse plus efficace et humaine face à ces situations critiques.
Les violences basées sur le genre restent un fléau persistant dans de nombreuses communautés. Qu’il s’agisse de violences physiques, psychologiques, ou économiques, les victimes ont souvent du mal à accéder à une prise en charge adéquate. Face à ce constat, l’ONG FND a mis en place cette formation pour améliorer l’accompagnement des survivantes et optimiser les procédures judiciaires. Les Officiers de Police Judiciaire (OPJ), en première ligne dans le traitement des plaintes, jouent un rôle crucial dans la chaîne de protection des victimes. Pourtant, sans une formation adaptée, certains cas peuvent être mal gérés, décourageant les survivantes de poursuivre leur démarche. Cette session a donc pour objectif de combler des lacunes opérationnelles et de rappeler les bonnes pratiques en matière d’écoute, d’orientation et de suivi des dossiers. En effet, lors de l’ouverture de cette formation, Helena Capo-Chichi, présidente de l’ONG-FND a justifié pourquoi le choix a été porté sur les OPJ et des Points focaux des commissariats du département de l’Atlantique. « Vous êtes les premières personnes de contact, les premiers visages que rencontrent les victimes et votre regard. Votre posture peut donc pour changer dans le parcours de reconstruction d’une vie brisée, c’est pourquoi nous avons jugé essentiel de renforcer vos capacités en manière de prise en charge des cas de VBG, un type de violence complexe ». Nécessitant une compréhension et une réponse adaptée poursuit-elle, « nous sommes ici pour consolider un maillon vital de la chaîne de protection avec la ferme volonté, qu’aucune victime ne doit désormais être laissé seul face à sa douleur ».
Blaise Soglo, représentant du Maire a souligné l’importance de la collaboration entre la police, la justice et les ONG pour une lutte efficace contre les VBG. « Seul, on ne peut pas tout faire. Mais en travaillant en réseau, nous pouvons vraiment changer les choses », a-t-il affirmé tout en remerciant l’ONG Famille-Nutrition-Développement (FND) et ses partenaires EngendderHealth et l’Ambassade des Pays-Bas.
Des outils concrets pour une meilleure prise en charge
Pendant cette formation, les participants ont été outillés sur plusieurs aspects : l’accueil des victimes (Comment créer un climat de confiance et éviter la revictimisation), la collecte des preuves (Techniques pour recueillir des témoignages sans influencer la victime), l’orientation vers les services compétents (Collaboration avec les centres de santé, les assistantes sociales et les associations d’aide), la sensibilisation communautaire (Rôle des points focaux dans la prévention des VBG). Les échanges ont été riches et interactifs, avec des mises en situation pour mieux appréhender les réalités du terrain. Les formateurs ont insisté sur l’importance d’une approche empathique et professionnelle, essentielle pour encourager les victimes à briser le silence.
Un engagement fort des participants
À l’issue de la session, les Officiers de Police Judiciaire et les Points focaux des commissariats du département de l’Atlantique ont exprimé leur satisfaction et leur détermination à mettre en pratique les connaissances acquises. « Cette formation m’a ouvert les yeux sur des aspects que je négligeais auparavant, comme l’impact psychologique des interrogatoires sur les victimes. Désormais, je saurai mieux les rassurer », a témoigné l’un des participants.
Vers une société plus protectrice
L’ONG FND, à travers cette initiative, réaffirme son engagement dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre. En renforçant les capacités des acteurs judiciaires et sociaux, elle contribue à bâtir un système plus réactif et plus juste. Toutefois, le combat ne s’arrête pas là. Les participants ont promis de relayer les connaissances acquises auprès de leurs collègues et de s’impliquer davantage dans la sensibilisation communautaire. Car au-delà de la répression, c’est toute une société qui doit se mobiliser pour éradiquer les VBG.
Une étape prometteuse
Cette formation marque une avancée significative dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre. Grâce à des acteurs mieux formés et plus engagés, les victimes pourront bénéficier d’un accompagnement plus adapté et d’une justice plus équitable. L’ONG FND compte poursuivre ces efforts en organisant d’autres sessions et en étendant son action à d’autres régions. Car comme le rappellent souvent les spécialistes : « La violence n’est pas une fatalité. Avec les bons outils et la bonne volonté, elle peut être vaincue. »
Damien TOLOMISSI