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Flambée du prix du maïs : Consommateurs et vendeuses de nourritures en souffrance

Depuis quelques jours, le prix d’une mesure de maïs est à 400f sur le marché. Cela n’est pas sans répercussion chez les consommateurs et vendeuses de nourritures. Bip radio a effectué une descente dimanche soir à Fidjrossè et environ, pour le constat au niveau de la population.

Nous sommes dans une gargote de Cotonou. On y vend des aliments dérivés du maïs : du kom, tout chaud et de l’akassa, disposés dans trois glacières posées sur une table. La vendeuse propose aussi du poisson et de la viande, exposés dans une caisse vitrée, près des soupes de tomate et de piment. Autour de la table à manger, à peine cinq personnes se délectent de koms accompagnés de fretins et de sauce moyo. Il y avait d’habitude plus de clients, fait remarquer une des filles de la vendeuse. Dame clarisse, une cliente vient de finir son premier plat, mais pas du tout rassasiée à cause de la quantité de kom, ayant considérablement diminué. « Regardez comment c’est devenu petit. Elles emballent avec beaucoup de feuilles et quand tu finis de déballer, il n’y a plus rien au fond. Je peux manger 10 koms sans être rassasiée, ça a trop diminué » se plaint la jeune dame. Avec le maïs à 400 francs cfa, le kilo, la vendeuse explique qu’elle est contrainte de réduire la quantité de kom et d’akassa, pour ne pas rouler à perte. Les clients ne comprennent pas. Ils se font de plus en plus rares, regrette-t-elle, tout justifiant les portions réduites sur son étalage. « La mesure de maïs est passée à 400f, donc nous avons revu un peu à la baisse la quantité de kom et d’akassa. Notre clientèle a considérablement diminué. Les clients viennent au compte-goutte. Du coup, il y a la mévente. Je ramène une bonne quantité de la marchandise à la maison, soit pour réchauffer, soit pour jeter les koms et akassas qui pourrissent ».

Consommation de pate de maïs réduite dans certains ménages

Même dans les ménages, il faut revoir les habitudes et les menus, explique cette mère de famille rencontrée à Cotonou. « C’est notre aliment de base, on le consomme, mais plus comme avant. On réduit la quantité et la fréquence ». Les consommateurs espèrent que cette situation est temporaire et souhaitent, le plus vite possible, un retour à la normale.

ÉCRIT PAR: BIP RADIO

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