A force de jouer au plus malin, on finit par se faire avoir par la nature. Un prédateur sexuel l’a appris à ses dépens au cours d’une mésaventure avec une dame.
Dans l’une des communes du département du Zou, dame Baïnon mère de deux enfants et nourrice a quitté son village pour se rendre dans le village voisin situé à une quarantaine de km. Bloqué par les travaux domestiques, elle a pris chemin autour de 15h puisque en dehors de la route principale elle maîtrise des raccourcis qui peuvent lui permettre de gagner du temps. En cours de route, l’effet des travaux domestiques a commencé par se faire ressentir. La fatigue a eu raison d’elle au point qu’elle a était contrainte de traîner les pas. Ne pouvant plus poursuivre, elle s’est assise sous un arbre et a commencé par implorer Dieu afin de trouver une moto taxi zémidjan.
Au bout de quelques minutes, un homme sur une moto ‘’Bajaj’’ apparaît pour son plus grand bonheur. L’occasion faisant le larron, elle sollicita les services de ce dernier. Celui-ci accepte et les deux s’entendent sur les modalités financières de transport. Ils prennent départ et arrivés à un endroit où se trouve une brousse. Tout à coup, le conducteur taxi moto simule une panne et s’arrête. À leur descente de l’engin, il gare la moto et se pointe gaillardement devant la femme et lui fit deux propositions sachant que la femme est sans défense : ” Ecoute, maintenant tu n’as plus le choix, soit tu acceptes fait l’amour avec moi et je te laisse en vie où je te tue avec l’enfant et je me barre” déclare l’homme. Sans hésiter, la dame se mit à genou en suppliant son bourreau en vain. Toutes tentatives d’amener le Zem à la raison ont échoué.
La dame n’ayant plus de solution répond en ces termes : ” Mon enfant est innocent et il n’a rien fait pour mourir alors tue moi seule et laisse l’enfant en vie, Dieu va l’aider à se réaliser”. Et le monsieur revient à la charge : “SI c’est ainsi, je préfère alors tuer l’enfant seul. Toi, je t’envoûte en te lançant la folie. Là, tu ne pourras rien dire ni faire “, menace-t-il. S’en sont suivies des paroles incantatoires car il détient des pouvoirs mystiques. Ne sachant plus à quel saint se vouer, la dame se confie à l’homme en ces termes : “Ok fait de moi ce que tu veux”. Tout joyeux, à celui-ci d’intimer l’ordre à la dame de mettre l’enfant à côté et d’enlever ses habits afin qu’il abuse d’elle. La providence aidant un braqueur est caché dans la brousse et espère prendre la moto de la personne qui va tomber dans ses mailles. Pure coïncidence, la scène se déroule juste à sa hauteur. Il a donc tout suivi. Le Zem assoiffé de sexe et prit par une forte envie de tremper son petit bâtonnet dans la chaire mousseuse de la dame a oublié d’enlever la clé du contact. Alors que le prédateur sexuel s’apprête à bondir sur sa proie pour la dévorer, le voleur n’a fait autre chose que de bondir sur la moto et appuie fortement sur la manivelle. La mise en marche de la moto et l’atterrissage sur le siège de l’engin par le braqueur sont simultanés et automatiques. Dans la foulée, le prédateur sexuel abandonne la dame et se lance dans une course poursuite du voleur tout nu. Est-ce qu’un piéton peut poursuivre une moto ? De toute évidence, il a fait échec et le temps de revenir voir sa proie, la dame avait déjà pris la clé des champs en ayant soin de partir avec ses vêtements. Revenu désespéré et pensant se consoler avec une partie de jambes en l’air, le Zem eut l’amère surprise de se retrouver seul et dépouillé de tous ses vêtements au beau milieu de la brousse. Ne sachant plus quoi faire, il a fondu en larmes et lamentations. Dans ces conditions, il est obligé de prendre par la brousse pour aller à destination. Arrivée à un moment donné la nuit l’a surpris. Et le temps de faire tout le trajet, il faisait déjà jour et donc au petit matin, il est découvert par un collège de chasseurs qui rentrait. Ces derniers l’ont confondu à un sorcier et donc l’on fait passer à tabac. Il était donc dans la triste obligation d’avouer son forfait. Il a été conduit chez les sages pour conduite à tenir. Comme quoi à malin, malin et demi.
Léopold GBEGAN