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Fait divers : Son impatience l’envoie en prison

Ouorou, commerçant est un homme marié avec six (06) enfants. Il exerce son commerce entre le Nord et le Sud. Dans son périple commercial, il tombe sur dame Lucie. Une jeune dame qui jouit d’une beauté naturelle. Teint noir café et bien lisse avec des nichons encore acceptables pour une bonne jouissance. Avec un sourire  innocent et un regard doux, Lucie a fait chavirer le cœur du Don Juan.

Tombé sous le charme d’une beauté séduisante, il n’a pas lésiné sur les moyens dont il est détenteur pour faire rallier Lucie à sa cause. Mr Ouorou très rusé a juré par tous les moyens qu’il est un homme célibataire sans enfants même devant sa future belle famille. Ce qui a davantage renforcé la motivation de Lucie car consciente de ses atouts, elle s’est jurée de mener une vie normale qui puisse la conduire au mariage. Le Don Juan a accepté toutes les conditions. Dans leurs causeries, il a l’habitude de parler de son village, de ses parents, c’est-à-dire, de ses frères et sœurs, les tantes et autres. Il a même indiqué à plusieurs reprises là où se situe sa maison. Cependant, il n’a jamais amené Lucie chez lui. Cette question fait toujours objet de projet qui va se réaliser un jour, selon ses dires à sa chérie.

D’un jour à l’autre, Lucie tombe enceinte et donne naissance à une belle fille. Après un (01) mois de vie de l’enfant, Ouorou repart au village sans donner signe de vie. Quatre (04) mois sans nouvelles de son homme, Lucie se réfère à l’indication antérieure de son mari pour aller voir si réellement c’était sa maison d’une part, et voir si il s’y trouve ou qu’est-ce qui lui est arrivé d’autre part. Ainsi donc, elle part à la recherche de son chéri.

Quand elle rentre dans la maison, elle aperçut son homme royalement semi allongé dans son fauteuil avec son dernier bébé posé sur son torse nu. Autour de lui, les autres enfants de son épouse du village, un de ses frères, une tante et puis sa première femme. Très surpris de voir sa seconde femme, son comportement a retenu l’attention de ses parents qui sur le coup, affichent un regard interrogatoire.

Difficilement Ouorou a pu souhaiter la bienvenue à Lucie. Cette dernière a pris place et s’ensuit maintenant les chuchotements. Les autochtones s’interrogeaient sur la nature de la visiteuse et Lucie aussi avait envie de savoir qui est le père des enfants qui étaient avec son homme. A la tombée de la nuit, les frères, les membres de la famille sont venus souhaiter bonne arrivée à Lucie et profiter pour lui confirmer ses soupçons. Bien qu’étant choquée sur le coup, elle prit patience sans montrer un signe de mécontentement. Une fois chez elle, elle a acheté une belle valise neuve dans laquelle elle met son propre enfant. Elle envoie la valise contenant l’enfant accompagné d’une lettre dans laquelle elle exprime ses ressentis. «Je t’envoie ton enfant, ne cherche plus jamais à me voir. Tu es un minable, espèce de sale menteur». Cette lettre est remise au conducteur de bus avec la belle valise contenant l’enfant.

A la gare, Coffi le grand voleur du coin toujours actif lors du démarrage des bus pour tirer un bagage. Curieusement, c’est la valise d’enfant qui retint son attention. Entre deux mouvements, il soutire la valise pour son plus grand bonheur. Mais à sa grande surprise, il découvre après ouverture, un joli bébé. Prit de peur, il a sauté de sa chambre en abandonnant la valise et l’enfant.

Ainsi donc il prit sur lui la responsabilité de jeter la valise et l’enfant sur un tas d’ordure à l’Aube. Au cours de son opération, un autre hors la loi, Vitchi était en train de déféquer dans les parages. Il était vraiment surpris de voir son alter égo jeter une telle valise, alors il l’a récupéré et découvre à son tour le bébé. Il n’en revenait pas, le temps de lever la tête, Coffi partait déjà. Il se met donc à sa trousse à vive allure en scandant : «Viens prendre ton colis, on n’a pas besoin de ça par ici».

Une course poursuite s’engage entre les deux voleurs. Cette situation a réveillé tout le quartier. Finalement, les deux voleurs étaient contraints de se libérer en se confiant à certaines personnes qui leur ont demandé ce qui se passe. Des explications données par les uns et les autres, la police a été alertée et a fini par retrouver les traces de dame Lucie. Malheureusement l’enfant n’a pas survécu.

Moralité de cette histoire

En toute circonstance, nous devons faire preuve de patience. Si réellement Lucie ne veut plus marier Ouorou, ce n’est pas une raison pour expédier l’enfant via une valise. Car, l’enfant n’est pas responsable de la mauvaise foi de son père. La vie de tout être est sacrée.

Léopold GBEGAN

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