Eugène Azatassou: « Notre candidat ne sera jamais la continuité.. »

 Eugène Azatassou: « Notre candidat ne sera jamais la continuité.. »

L’opposition béninoise a réagi vivement aux récentes déclarations du président Patrice Talon laissant entrevoir une possible candidature commune avec le parti Les Démocrates pour la présidentielle de 2026. Lors d’une conférence de presse tenue mardi 22 avril 2025 à Cotonou, Eugène Azatassou, coordonnateur du cadre de concertation de l’opposition, a qualifié cette hypothèse de « boutade », tout en réaffirmant son refus catégorique d’une alliance avec le pouvoir en place. 

Quelques semaines plus tôt, le chef de l’État avait évoqué, lors d’une interview, l’éventualité d’un rapprochement avec Les Démocrates pour le scrutin de 2026. Une déclaration qui n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de l’opposition. « Ce qu’il faut retenir, c’est que Les Démocrates, et donc le cadre de concertation, puisque nous avons la même vision sur ces questions-là, nous sommes totalement opposés à la méthode, à la philosophie même du pouvoir de la rupture », a martelé Eugène Azatassou. 

« Pas question d’une continuité du pouvoir de la rupture » 

Le coordonnateur de l’opposition a été sans équivoque : « Notre candidat ne sera jamais une continuité du pouvoir de la rupture. C’est ce qu’il faut entendre clairement ». Il a toutefois concédé que si Patrice Talon venait à soutenir la candidature de l’opposition, cela signifierait qu’il aurait « changé de camp » et adopté leur philosophie. « Mais attention, avec les questions de ruse, nous ferons très attention à cela », a-t-il prévenu, marquant une nette méfiance à l’égard d’un éventuel revirement du président. 

Un rejet ferme, mais une porte entrouverte ? 

Si Eugène Azatassou n’exclut pas totalement un ralliement de Talon à leur cause, il insiste sur le fait que l’opposition ne « bondira pas de joie et n’applaudira pas immédiatement » en cas de revirement. Cette prise de position illustre les tensions persistantes entre le pouvoir et l’opposition, dans un contexte politique où les alliances restent hautement stratégiques à l’approche de 2026.  La balle semble désormais dans le camp du président Talon, dont les intentions réelles pour la prochaine élection présidentielle continuent d’alimenter les spéculations. 

Arnaud ACAKPO (Coll)

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