EPP Agbalilamè : Là où la pègre fait sa loi

Les élèves de l’Ecole primaire publique de Agbalilamè sont en danger. C’est ce que révèle un reportage de nos confrères de la radio CAPP FM en début de ce mois d’avril. Quand bien l’établissement dispose de plusieurs bâtiments avec beaucoup de salles de classes, il n’est pas totalement clôturé. La nuit, il est dans les ténèbres, sans l’eau de la Soneb pour les apprenants.

Odeurs nauséabondes, saccage des salles de classes et vol du compteur d’eau, les obstacles de l’Ecole primaire publique d’Agblalilamè sont craints. Le constat est amer. Plusieurs salles qui sont défenestrées parce que les fenêtres et portes sont aussi enlevées et emportées. « Dans certaines directions, des individus dont les intentions ne sont pas comprises sont passés déchirer les bulletins et cahiers d’activités des enfants. Là où nous vendons ici, lorsque nous venons des matins, il est impossible de respirer, notre hangar est transformé en toilettes et il y a des matières fécales partout » explique une bonne dame.

Pis, les apprenants de cette école situé dans l’arrondissement d’agblangandan, dans la commune de Sèmè-Podji ne disposent plus d’eau potable. « Il n’y a pas l’eau à boire car le compteur Soneb est volé » renseigne la revendeuse. L’une des causes de ces problèmes « est l’absence de clôture arrière et de lumière dans l’école. Ainsi, des individus profitent pour investir l’école la nuit pour faire du n’importe quoi » renchérit un riverain. Un autre ajoute que l’école est sans agent de sécurité (gardien) les salles de classes sont transformées en chambre de passe. « Nous voyons même des préservatifs » déplore-t-il.

Interrogé sur le sujet, un directeur de l’école confirme avec beaucoup de tristesse la situation que connaît ce lieu d’apprentissage du savoir. « Pour ceux qui passent dans la rue pavée qui mène vers l’arrondissement d’Agblangandan, l’école est complètement clôturée mais derrière il y a une grande partie qui ne l’est pas » confie le directeur du groupe A de l’Epp Agbalilamè avant de poursuivre. «  Les voyous prennent par derrière pour commettre leur forfait. En décembre passé, ils sont venus voler l’engin d’un enseignant dans l’école. C’est compliqué pour nous » se plaint Expedit Toha. Il a ensuite appelé les autorités et bonne volonté à l’aide.

Une école de la commune de Sèmè-Podji dans un état pareil dans le République du Bénin, à l’époque de Patrice Talon. C’est à peine croyable mais bien vrai.

Arnaud ACAKPO (Coll)